La francophonie à l’honneur
La 31e édition du prix Roberval, version grand public, a eu lieu le 17 novembre dernier au Théâtre impérial de Compiègne, devant plus de 500 personnes. Une première cérémonie suivie par une seconde, le 11 janvier 2019, dédiée à la remise du prix de l’enseignement supérieur.
« La langue française est un trésor que l’on ne doit pas abandonner. » Cette idée, Elisabeth Brunier, responsable du service de culture scientifique, technique et industrielle de l’UTC, la défend depuis maintenant 22 ans, lorsqu’elle a rejoint le comité de pilotage du Prix Roberval dirigé par Liliane Vézier. Déléguée générale au Prix Roberval depuis 2012, Elisabeth Brunier s’attache à étendre le rayonnement du Prix Roberval hors des frontières. C’est pourquoi cette année, la cérémonie de remise du prix enseignement supérieur s’est déroulée à l’Académie royale de Belgique, devant un public prestigieux. Monsieur Didier Viviers, secrétaire perpétuel de l’Académie, prononça un chaleureux discours de bienvenue. Plusieurs attachés scientifiques et culturels de l’Ambassade de France à Bruxelles assistaient à l’événement. Le délégué général du Québec à Bruxelles incarnait l’existence d’une véritable communauté scientifique francophone.
Entretien avec Elizabeth Brunier, responable du service culture scientifique, technique et industrielle de l’UTC
Pourquoi le Prix Roberval est-il si important ?
Le prix Roberval n’est pas un prix de vulgarisation scientifique, c’est un prix qui défend l’explication de la technologie en langue française.Il est important de soutenir l’explication de la technologie en langue française pour plusieurs raisons. Tout d’abord, dans sa phase d’apprentissage, un élève-ingénieur saisira plus facilement et plus rapidement les nuances et les subtilités du domaine scientifique qu’il explore s’il s’appuie sur des ouvrages écrits dans sa langue maternelle. Ensuite, les œuvres destinées au grand public permettent de suivre l’évolution rapide des outils technologiques que nous utilisons quotidiennement, et de prendre part aux débats. Et enfin, la langue française est structurée, précise, nuancée, et se prête particulièrement bien à l’étude des domaines scientifiques complexes.