Ren­con­tre avec Géral­dine Soulié, 51 ans, gen­er­al man­ag­er en charge des rela­tions sociales inter­na­tionales chez Renault Group et mem­bre du con­seil d’administration de l’UTC. Cette ingénieure en génie mécanique avec plus de 26 ans d’expérience dans le secteur auto­mo­bile, est en charge du dia­logue social inter­na­tion­al au tra­vers de la ges­tion et de l’animation du comité de groupe Renault. Quel regard porte-t-elle sur l’essor des femmes dirigeantes ? 

Géral­dine Soulié ani­me depuis 2021 l’instance représen­ta­tive de l’ensemble des salariés de Renault Group en Europe et dans le monde, com­posée d’une trentaine de délégués représen­tant une quin­zaine de pays. Son par­cours pro­fes­sion­nel lui a per­mis d’exercer plusieurs métiers avec des spé­cial­ités très dif­férentes, des achats à la qual­ité ou l’ingénierie, en pas­sant par la sécu­rité et les ressources humaines dont la dimen­sion sociale a tou­jours été une source d’inspiration et de moti­va­tion pour cette femme dont le moteur est appren­dre et agir. Agir aus­si pour une plus grande représen­ta­tion des femmes dirigeantes. « Les femmes sont encore trop peu représen­tées dans les métiers tech­niques et ceux du numérique, et même si les quo­tas imposés par la loi Rix­ain visent les instances de gou­ver­nance de l’entreprise, il est impor­tant de con­tin­uer à dévelop­per une approche volon­tariste en la matière à tous les niveaux de l’entreprise, qu’il s’agisse de recrute­ment ou d’évolution de car­rière, suiv­re la pro­gres­sion de l’équilibre de genre dans les équipes et les comités de man­age­ment per­met d’apporter une atten­tion par­ti­c­ulière aux femmes man­agers et dirigeantes et veiller à leur évo­lu­tion », affirme-t- elle, l’entreprise Renault ayant tou­jours veil­lé à un traite­ment égal­i­taire entre les hommes et les femmes. C’est en tout cas le con­stat que Géral­dine Soulié fait après plus de 22 années d’expérience au sein du groupe, en matière de traite­ment, développe­ment, évo­lu­tion, pro­mo­tion et parcours. 

Booster la carrière des femmes chez Renault 

De nom­breuses actions ont été mis­es en place au sein de l’entreprise pour pro­mou­voir la diver­sité et l’inclusion, en inté­grant tous les tal­ents afin que cha­cun puisse apporter sa con­tri­bu­tion dans les meilleures con­di­tions pos­si­bles, au béné­fice des per­son­nes comme de l’entreprise. « Elle s’appuie sur la stratégie de la Direc­tion Diver­sité & Inclu­sion, qui repose sur qua­tre piliers qui sont : garan­tir un traite­ment équitable et respectueux, offrir un envi­ron­nement de tra­vail inclusif, soutenir l’intégration et le développe­ment, aug­menter la représen­ta­tion de la diver­sité. Ces qua­tre piliers sont inter­dépen­dants. Pour garan­tir un traite­ment équitable, au-delà de la poli­tique Zéro Dis­crim­i­na­tion com­mu­niquée auprès de tous les col­lab­o­ra­teurs et inté­grés dans tous les proces­sus des ressources humaines (RH), partout dans le groupe ont été mis en place des dis­posi­tifs de sen­si­bil­i­sa­tion à la dis­crim­i­na­tion, notam­ment des for­ma­tions aux biais cog­ni­tifs pour tous les col­lab­o­ra­teurs, des for­ma­tions de man­age­ment inclusif pour tous les man­agers, des enquêtes pour mesur­er la per­cep­tion des col­lab­o­ra­teurs par rap­port à l’inclusivité de leur envi­ron­nement de tra­vail, etc, » explique Géral­dine Soulié. 

Quant au développe­ment des femmes, plusieurs pro­grammes ont été spé­ciale­ment conçus pour les accom­pa­g­n­er : des pro­grammes de men­tor­ing, de coach­ing et de for­ma­tions pour boost­er leur évo­lu­tion de car­rière. Le réseau interne Women@RenaultGroup vient en com­plé­ment des actions menées par le groupe pour pro­mou­voir la vis­i­bil­ité des femmes et la soror­ité pour une plus grande mix­ité dans l’entreprise. Le secteur auto­mo­bile et de la mobil­ité est en con­stante muta­tion ; pour Géral­dine Soulié, accom­pa­g­n­er l’entreprise dans ses trans­for­ma­tions offre de nom­breux défis qu’elle est plus que jamais prête à relever.

KD