Regard sur la transition écologique à portée de main
Comment tous passer à l’action de façon simple pour réduire notre impact écologique ? Chacun peut pratiquer de petits gestes qui rapportent gros. Exemple avec la start-up OOPLA, cofondée par l’Amiénois Thibaut Aaron et partie en croisade en juin 2018. Cette entreprise est spécialiste de la réduction de l’empreinte environnementale. OOPLA, pour Only One Planet, conçoit et distribue des solutions destinées à accélérer la transition écologique par la réduction de notre consommation de ressources.
La start-up spécialiste de la réduction de l’empreinte environnementale est installée depuis plus d’un an au sein de la Station F, le plus grand campus de start-up au monde, afin d’accélérer le déploiement de ses solutions réconciliant écologie et économies. La première solution, proposée au prix grand public de 25 € TTC et disponible sur oopla.fr, permet de réduire sa consommation d’eau en limitant le gaspillage de cette ressource. Le kit eau distribué déjà plus de 5 000 exemplaires et conçu pour être livré directement dans la boîte aux lettres, permet d’économiser jusqu’à 50 000 litres d’eau/an et 280 €par an pour un foyer de deux personnes. “Avec une consommation d’eau moyenne de 150 litres par français et par jour et de plus en plus de périodes de sécheresse, agir devient une priorité”, assure Thibaut Aaron, l’un des six associés fondateurs. OOPLA part en croisade en démontrant qu’agir pour la planète peut être rentable économiquement. En s’attaquant au gaspillage des ressources, la jeune start-up propose aussi un kit lessive et des box écologiques sur les thématiques de l’énergie et des déchets, dont la box à dents qui contient trois brosses à dents en bambou Moso et un dentifrice naturel solide aux cristaux de menthol, noté 100/100 sur Yuka. Objectif : permettre à chacun de réduire son impact environnemental tout en économisant de l’argent. Au total ce sont plus de11 000 kits déjà vendus.
Entreprise sociale et solidaire
Soucieuse d’intégrer un volet social à son activité, OOPLA s’est spontanément tournée vers l’ESATLes Papillons Blancs de Soissons pour assembler ses kits. “Les vrais héros, ce sont eux ! Ils sont particulièrement consciencieux et font un travail formidable”, déclare Thibaut Aaron qui s’engage pour chaque box vendue, à planter un arbre dans un pays en développement touché par la déforestation. À 29 ans, Thibaut Aaron a déjà un parcours bien mené sur le chemin de la protection de l’environnement. Diplômé d’un M2 de science politique, management du risque et d’un master de droit international et européen, Thibaut Aaron est tellement motivé par son désir de faire quelque chose pour la planète qu’il n’hésite pas à écrire au président de la République, pour lui faire part de ses convictions. “J’ai également contacté le ministère de l’Écologie et j’ai pu intégrer, en parallèle de mes études, le cabinet de l’Élysée auprès de deux conseillers de François Hollande sur les questions d’environnement et d’énergie. Mon bureau se trouvait tout près de celui de Nicolas Hulot. Mon rôle était notamment de participer aux réunions interministérielles, de préparer des rapports sur l’énergie et les transports pour aider à la prise de décisions sur des dossiers comme la loi de transition énergétique, la loi pour la reconquête de la biodiversité ou encore le dossier épineux de la SNCM. Je dois avouer qu’il y a beaucoup de fantasmes autour de ce lieu de pouvoir qui pour moi reste un milieu simple et où les sujets de fond peuvent être traités”, dévoile Thibaut Aaron. À l’issue de son contrat en alternance à l’Élysée, il rejoint, jusqu’en novembre 2016, l’entreprise Enedis, à la Défense, à la direction du développement durable pour préparer la COP21. Deux belles et enrichissantes expériences que l’Amiénois a décidé aujourd’hui de mettre à profit dans sa propre aventure.
Un tour du monde de la transition énergétique
Thibaut Aaron est aussi le fondateur de Climaction, une mission bénévole pour promouvoir la transition énergétique et l’économie circulaire à travers le monde. En effet, en 2017, il entamait l’Energy Transition Tour. “L’idée de l’Energy Transition Tour était de faire passer des messages positifs, non culpabilisants auprès des populations. Nous sommes jeunes et tous tombés très jeunes dans la marmite du numérique. Avec la force des réseaux sociaux on peut faire plus avec moins. On attend toujours beaucoup de l’État en matière d’environnement, pourtant c’est la superposition des actes de chacun au quotidien qui changera la donne. Nous avons pu faire sur place du journalisme de solutions avec des ateliers pédagogiques auprès des plus jeunes,écoliers et étudiants et des reportages photo et vidéo de toutes les initiatives que nous découvrions à Madagascar, au Sénégal, en Afrique.”