
Les collaborations entre le laboratoire d’ArcelorMittal et le laboratoire Roberval sont très anciennes. Elles ont, au départ, surtout concerné la simulation numérique de la mise en forme des aciers plats et la métallurgie. Elles se sont ensuite développées vers les problématiques du soudage des aciers de haute résistance.
L’impulsion donnée par la région Hauts-de-France à la création de laboratoires communs Université/Industrie, a conduit ArcelorMittal à reconsidérer la forme de ce partenariat. « Il nous a paru intéressant d’élargir les sujets de collaboration avec le laboratoire Roberval et de les inscrire dans la durée pour profiter pleinement des compétences de ce laboratoire. Nous souhaitions disposer d’une force de frappe pour approfondir à travers des travaux de recherche, thèses et post-doc, des points techniques clefs relatifs au soudage des aciers de haute résistance de troisième génération et à la fabrication additive. Les enjeux industriels sont importants, d’où cet engagement humain et financier de la part d’ArcelorMittal, » souligne Francis Schmit, responsable du département Assemblage & Multi-Matériaux au sein de ArcelorMittal Global R&D à Montataire et co-directeur de Fusemetal.
Les chercheurs du laboratoire de Montataire sont totalement impliqués à la définition des sujets de recherche et au suivi des travaux en lien bien sûr avec le directeur de thèse. Ils interviennent régulièrement pour mettre à disposition des outils ou des compétences du centre de recherche, quand cela est nécessaire. L’entreprise est aussi l’employeur des doctorants qui bénéficie d’un contrat CIFRE de l’ANRT. Les axes de recherche sont copilotés par des professeurs de l’UTC (Mohamed Rachik, Pierre Feissel) et par des ingénieurs du laboratoire de Montataire (Sadok Gaied, Patrick Duroux et Gilles Brun). L’implication de l’entreprise est aussi financière.
Pour une économie circulaire
Une thèse est d’ores et déjà achevée. Cinq autres sont encore en cours. La présentation de la thèse en question s’est faite en juillet dernier. « Ce travail est clairement un succès et les résultats sont déjà utilisés par notre organisation. La doctorante, Héléna Lejault, a été embauchée et travaille dans le service assemblage de notre laboratoire. Nous pouvons donc bénéficier pleinement des compétences et connaissances acquises par Héléna dans le cadre de sa thèse, » annonce Francis Schmit chez ArcelorMittal où les étudiants de l’UTC sont appréciés pour leur formation technique pluridisciplinaire et leur capacité à aborder des sujets nouveaux et les problématiques de management des hommes et des projets.
« En effet, au laboratoire de Montataire, l’embauche d’étudiants de l’UTC est régulière, mais nous regrettons qu’elle soit trop rare, faute de candidats, au regard des nombreuses possibilités offertes par le centre de recherche de Montataire et plus généralement au sein du groupe ArcelorMittal, conclut-il. Les spécialités recherchées par le groupe sont très diverses : en fabrication, en développement commercial, en recherche produits, procédés et application des aciers. » Un enjeu essentiel pour le groupe est la décarbonation de la fabrication de l’acier. Il faut avoir en tête que l’acier est aisément recyclable et est de ce fait un matériau idéal pour une économie circulaire. Donc, aux étudiants qui lisent cet article, « n’hésitez pas à nous contacter pour un stage ou un emploi.»