Besoin de créativité
Diplômée de l’UTC en génie biologique en 2011, Anne-Fleur Andrle enchaîne avec un master recherche à la State University of New York (SUNY) à Buffalo. Portrait d’une femme qui s’est lancée dans les podcasts pour assouvir son besoin de créativité.
Son objectif après le Bac passé à Brest ? « Mon rêve était de devenir médecin. Je voulais un métier où j’aurai un impact sur la vie des gens, pouvoir les aider et être au plus près de l’humain », explique t- elle. Un objectif contrarié par la concurrence féroce régnant dans cette discipline. Après une petite période de flottement, Anne-Fleur Andrle eut le déclic à la suite d’un stage effectué dans un laboratoire de biochimie à la State University of New York à Buffalo. « J’ai trouvé le travail de labo fascinant », dit-elle. Et c’est à son retour qu’elle fait le choix de l’UTC.
Les raisons ? « L’UTC avait le même système par semestre que les États-Unis, ce qui m’a permis de l’intégrer au premier semestre 2008 et qu’elle me permettait de construire un parcours, mêlant biologie et sciences humaines, qui me ressemblait », explique-t-elle. Buffalo où elle laissa son “amoureux”, ajoute-telle. Amoureux qui, depuis, est devenu son époux.
Mais l’UTC a, à ses yeux, d’autres attraits. « C’est une université qui nous donnait une solide formation dans les sciences de l’ingénieur tout en nous ouvrant d’autres horizons », précise-t-elle.
C’est ainsi qu’Anne-Fleur Andrle a rejoint la radio Graf’hit, hébergée sur le campus. « Ils avaient une émission de vulgarisation scientifique appelée “Biotine” et j’ai proposé d’y tenir une chronique que j’ai tenue de 2009 à 2010. Ce fut une révélation pour moi. Puis avec quelques étudiants, on a transformé, fin 2010, cette chronique en une émission bimensuelle », souligne-t-elle. Une radio dont elle assura la présidence pendant un an et qui lui révélera sa passion pour le son. Diplômée en sciences de l’ingénieur, elle poursuivit par un master. « Je souhaitais un diplôme international. Alors j’ai postulé à un master recherche dans plusieurs universités américaines, et suis retournée à SUNY Buffalo », dit-elle. Master en poche, elle poursuit son aventure américaine. Mais cette fois, sur le marché du travail. « J’ai rejoint une start-up française, Olea Medical, spécialisée dans l’aide au diagnostic, à Boston en tant qu’ingénieur d’application. J’y ai retrouvé un peu de ce qui m’attirait en médecine », assure-t-elle.
Mais Anne-Fleur Andrle aime les challenges et n’a pas peur de prendre des bifurcations. Elle rejoint ainsi une autre société française, AMA spécialisée dans la réalité augmentée notamment dans le domaine médical, qui souhaitait alors s’implanter aux États-Unis. « Sur le papier, c’était un poste très intéressant et un défi à relever. J’y ai appris beaucoup, et ce fut passionnant. Mais rapidement la composante commerciale du poste a pris le dessus, ce qui n’était pas vraiment de mon goût. J’avais besoin d’une part de créativité dans le travail », affirme-t-elle.
Après un burn-out et un passage par le MIT, retour à sa première passion : la radio. « C’est au MIT, rejoint en été 2019, que la nécessité de combler mon besoin de créativité s’est fait sentir. C’est donc là aussi que j’ai créé mon premier podcast “French Expat”. Il a très vite rencontré une audience très importante. J’ai continué toutefois au MIT jusqu’à ce que le média en ligne French Morning me propose une collaboration régulière en juin 2021 pour produire French Expat. Je travaille en parallèle pour d’autres médias et institutions à la création de podcasts à leur image. Depuis l’été 2021, je ne vis que de mes podcasts », conclut Anne-Fleur Andrle.
Bio express
- 2008 : rejoint l’UTC en génie biologique
- 2011 : obtient son diplôme d’ingénieur, spécialité biomécanique et biomatériaux
- 2013 : obtient un master recherche en génie biomédical de la State University of New York aux États-Unis
- 2019 : lance son premier podcast natif, French Expat
- Depuis 2021 : est productrice de contenus audio en France et aux États-Unis