Révolution numérique dans l’aéronautique

Deux étu­di­ants de l’UTC, Arthur Bouchaud et Clé­ment Cheva­lier, ont reçu le 5e prix du con­cours Air et Cos­mos / Usaire le 25 novem­bre dernier pour leur tra­vail sur les inno­va­tions aéro­nau­tiques ren­dues pos­si­ble par le numérique. Tous les ans, cet événe­ment par­rainé par les prin­ci­paux indus­triels européens et améri­cains du secteur civ­il et mil­i­taire ain­si que des com­pag­nies aéri­ennes récom­pense la réflex­ion des futurs ingénieurs sur les grandes prob­lé­ma­tiques du secteur. Après une année 2015 con­sacrée à la ques­tion envi­ron­nemen­tale, la dernière édi­tion invi­tait les par­tic­i­pants à se pencher sur la numéri­sa­tion de l’in­dus­trie aérienne.

Cette récom­pense a encour­agé une voca­tion aéro­nau­tique déjà bien ancrée chez les deux jeunes ingénieurs. « En pre­mière année à l’UTC, j’ai par­ticipé au pro­jet de recon­struc­tion du Cau­dron C.430, un avion français des années 30 en lien avec le Cer­cle des machines volantes, une asso­ci­a­tion basée à Margny-lès-Com­piègne » racon­te Arthur Bouchaud, actuelle­ment en dou­ble-diplôme à l’u­ni­ver­sité de Cran­field en Angleterre. Après un stage chez SAFRAN, son acolyte Clé­ment Cheva­lier tra­vaille main­tenant chez THALES. La ren­con­tre avec cer­tains mem­bres du jury représen­tant des motoristes et avion­neurs lui a per­mis de ren­forcer encore ses contacts.

Imaginer le futur de l’aéronautique

Les deux UTCéens pas­sion­nés d’aéro­nau­tique ont réu­ni une vaste doc­u­men­ta­tion, ques­tion­né des pro­fes­sion­nels et Yann Mouli­er-Boutang, pro­fesseur à l’UTC spé­cial­iste de l’é­conomie numérique pour avoir un aperçu des oppor­tu­nités offertes par les tech­nolo­gies numériques et con­nec­tées pour les entre­pris­es et les usagers. Face à l’am­pleur du sujet, ils ont choisi de se con­cen­tr­er sur la main­te­nance des avions, la mutu­al­i­sa­tion des appareils entre com­pag­nies et les avions sans pilote. Pour amélior­er la sécu­rité en assur­ant une main­te­nance préven­tive et dimin­uer les coûts, ils ont imag­iné des cap­teurs con­nec­tés per­me­t­tant d’ob­serv­er le fonc­tion­nement en temps réel d’un avion ou un scan­ner inté­gré à une tablette pour con­trôler en détail les com­posants sans démontage. 

Le suivi des rota­tions des avions grâce aux out­ils numériques a per­mis d’en­vis­ager une pos­si­ble mutu­al­i­sa­tion des avions entre com­pag­nies. « Le nom­bre de voyageurs devrait dou­bler d’i­ci 20 à 25 ans mais les trans­porteurs n’ont pas les moyens d’ac­quérir autant de nou­veaux appareils, nous nous sommes donc inspirés du car shar­ing pour pro­pos­er ce scé­nario » explique Arthur Bouchaud. L’ar­rivée d’avions sans pilote fig­u­rait égale­ment par­mi les hypothès­es examinées. 

« C’est pos­si­ble tech­nique­ment mais ce n’est pas encore accep­té sociale­ment, il faut prou­ver math­é­ma­tique­ment que ce sys­tème est plus fiable » analyse l’é­tu­di­ant en Génie mécanique. Ce tra­vail de syn­thèse aura per­mis de dress­er un état des lieux des tech­nolo­gies disponibles mais aus­si de faire le point sur les fac­teurs juridiques et humains en jeu dans ces innovations.

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