Quatre utécéens lauréats du Parrot Award 2017

Inter­venir dans les zones indus­trielles à risque est sou­vent com­pliqué pour les pom­piers. Gaz, pro­duits explosifs ou dan­gereux… Les ser­vices de sec­ours ont besoin de recueil­lir un max­i­mum d’in­for­ma­tions pour inter­venir avec le max­i­mum de sécu­rité et d’ef­fi­cac­ité. C’est pour leur faciliter la tâche que qua­tre étu­di­ant de l’UTC ont mis au point un con­cept de drone de sur­veil­lance et d’alerte, qui a reçu mar­di 27 juin le PARROT AWARDS 2017.

Un site indus­triel, la nuit. Le drone fait sa ronde, comme d’habi­tude, lorsqu’il détecte soudain une émis­sion de gaz et de la fumée sor­tant d’un bâti­ment. Aus­sitôt, il prévient l’a­gent de sécu­rité, qui appelle les pom­piers. Ces derniers se con­nectent sur l’ap­pli­ca­tion liée au drone et récupèrent les don­nées des cap­teurs et vision­nent les images filmées par les caméras, tout en se ren­dant sur les lieux pour pré­par­er leur plan d’at­taque. Moins de trente min­utes après le déclenche­ment de l’alerte, l’in­cendie est maîtrisé, tout dan­ger est écarté. 

Réc­it de sci­ence fic­tion ? Plus pour très longtemps, car un pro­to­type de ce drone existe déjà. Il a été conçu par qua­tre étu­di­ants de l’UTC, qui ont rem­porté à la fin du mois de juin le Par­rot Award 2017. Leur par­tic­i­pa­tion a ce con­cours n’est pas due au hasard, comme l’af­fir­ment Charles, Romain, Pauline et Alexan­dre: “C’est l’oc­ca­sion d’ap­pli­quer ce qu’on a appris sur un pro­jet réel et con­cret, et d’en­tr­er en com­péti­tion avec d’autres équipes et d’autres écoles au niveau inter­na­tion­al”.

L’équipe a été encadrée par deux design­er Par­rot, mais aus­si par l’équipe enseignante de la fil­ière Ingénierie du Design Indus­triel (IDI) et par le respon­s­able de l’atelier de pro­to­ty­page. ” Pour “Drones for good”, qui était le thème du con­cours cette année, nous avons d’abord envis­agé plusieurs options, avant de nous rap­procher des pom­piers de Com­piègne pour cern­er leurs besoins et leurs attentes.” explique Pauline. De ces échanges, ils repar­tent avec l’idée d’un drone autonome, situé sur un site indus­triel à risque, capa­ble de lancer l’alerte en cas de dan­ger, et de com­mu­ni­quer avec les pom­piers. “Le pro­to­type, bap­tisé Ray SQ, a été con­stru­it entre l’ate­lier de la fil­ière IDI et le Fablab de l’UTC, qui dis­pose d’une ther­mo­formeuse et d’une imp­ri­mante 3D laser, indique Alexan­dre. A part les hélices, qui vien­nent d’un drone Par­rot, nous avons tout con­stru­it de A à Z.”

Sur le site indus­triel, le drone est dans une niche qui lui sert de lieu de stock­age et de recharge­ment, et part en patrouilles à inter­valles réguliers. En cas d’anom­alie con­statée, il con­tacte directe­ment l’a­gent de sécu­rité, par wifi (mais il dis­pose d’une puce 4G de sec­ours). Ce dernier décide alors s’il faut appel­er les sec­ours. Une fois prévenus, ces derniers peu­vent, via une appli­ca­tion dédiée et très sim­ple d’u­til­i­sa­tion, recevoir toutes les infor­ma­tions trans­mis­es par le drone en temps réel, et avoir ain­si une bien meilleure idée de la sit­u­a­tion qui les attend. 

Ver­ra-t-on bien­tôt ces drones patrouiller au dessus de toutes les usines de France ?
Affaire à suivre…

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Novembre 2024 - N°64

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