Ils veulent réduire les émissions de CO2 de l’UTC
Réduire les émissions de CO2 de l’université de technologie de Compiègne. C’est le défi que se sont donnés douze étudiants depuis février dernier.
« Nous ne nous connaissions pas avant et nous nous sommes rencontrés dans le cadre d’une activité pédagogique à l’intersemestre (API) », détaille Eliot Zarosinski, étudiant en deuxième semestre de génie urbain. Tous issus de cursus différents, ces étudiants avaient un point commun : l’envie de travailler sur un sujet lié à la transition énergétique. « C’est une thématique qui nous intéresse et nous concerne énormément, explique l’étudiant de génie urbain. Il y a beaucoup à faire et pouvoir contribuer à ces actions à notre échelle est génial. »
Pour atteindre cet objectif les étudiants ont adopté, pendant une semaine, la démarche de mise en place d’un bilan carbone. « L’objectif du bilan carbone c’est d’être capable de déterminer de manière exhaustive les émissions de CO2 dans tous les bâtiments et à travers toutes les activités de l’UTC , poursuit l’étudiant.
Le premier jour de l’API, nous avons eu une formation de l’association Avenir Climatique pour nous sensibiliser à la démarche, ensuite on est passé à l’action. »
Pour dresser la liste exhaustive des émissions de l’école, les étudiants ont construit une matrice de collecte, un grand document qui répertorie les postes, sous-postes, structures et catégories d’émissions. « Le plus gros de notre travail a consisté à adapter une matrice vierge aux besoins de l’UTC. Il a fallu tout reconcevoir de A à Z. » Ce long travail préliminaire est également l’occasion de quelques premiers calculs pour le groupe. Ainsi, un aller-retour en voiture entre les centres Benjamin Franklin et Pierre Guillaumat de l’UTC génère près d’1,5kg CO2e*. Le repas moyen d’un étudiant au Resto U engendre, quant à lui, 2,25kg CO21e.
Ces calculs, les étudiants comptent les effectuer pour les centaines de postes d’émission qu’ils ont identifiés. « Après une semaine, nous en sommes toujours au début de notre projet, précise Eliot Zarosinski. Tout ça va nous occuper quelques mois encore et nous allons poursuivre notre recherche dans le cadre d’une UV projet. »
C’est donc un long travail qui s’annonce pour le groupe et qui va mobiliser la communauté universitaire entière. « On va aller toquer à la porte des différents services qui pourront nous aider et j’espère qu’on aura facilement accès aux données qui nous intéressent. »
Dès l’été prochain, les membres du projet comptent mettre en place les premières actions pour réduire les émissions de CO2 de l’UTC. « Si le projet se passe bien durant le semestre, et il se passera bien, nous aurons récolté des données précises sur les postes qui émettent le plus et nous verrons quels sont les leviers d’actions. » Car certains postes d’émissions de CO2 émettent peu et peuvent facilement être réduits là où d’autres émettant beaucoup sont moins facilement réductibles. « C’est un beau challenge qui nous attend », conclut Eliot Zarosinski.
Cette démarche s’inscrit dans la politique de campus vert menée depuis plusieurs années par l’université et qui a vu, par exemple, l’arrivée de moutons d’Ouessant au printemps dernier pour mettre en place une tonte écologique près de certains bâtiments. Déterminer les réductions de CO2 engendrées par l’arrivée de ces petits moutons sur le campus devrait, d’ailleurs, faire partie du travail que mènera le groupe. n GO
*équivalent CO2
Zoom sur les API
Depuis cette année, l’UTC a lancé des Activités Pédagogiques d’Intersemestre. L’objectif ? Permettre aux étudiants qui le souhaitent de rester une semaine de plus après la fin de leurs examens pour réaliser des projets pédagogiques par groupe. Big data, challenges urbains ou encore biologie étaient au menu de cette première semaine d’API.