Action antifongique
Ingénieure de recherche à l’UTC, Sonia Rippa est responsable de l’UE Biocontrôle et Néophytosanitaires en master Biotechnologie des ressources naturelles. Au sein du laboratoire GEC, elle travaille notamment sur le colza.
Le colza est cultivé en France sur plus de 1,5 million d’hectares, soit 5 % de la surface agricole française, ce qui en fait une culture majeure. Premier oléagineux en Europe, il peut être contaminé par le sclérotinia, maladie dominante, dès le début de la floraison et pendant toute la durée de celle-ci.
Un de ses axes de recherche porte sur le mode d’action antifongique des rhamnolipides mais aussi des fengycines, des molécules naturelles produites par des bactéries.
Deux thèses sont en cours sur le sujet. L’objectif de ses recherches ? « Les rhamnolipides, tout comme les fengycines, ont des propriétés de stimulation des défenses des plantes mais aussi des propriétés antifongiques directes. Avec ces travaux, on essaie de comprendre le mécanisme qui fait que tel ou tel champignon va être plus sensible à l’une ou à l’autre de ces molécules et pourquoi », dit-elle.
Les champignons phytopathogènes étudiés ? « Il s’agit du sclérotinia, maladie dominante du colza appelée pourriture blanche mais aussi du Botrytis, pourriture grise. Ce sont deux champignons de la même famille mais on se rend compte que ce qui agit sur l’un n’agit pas sur l’autre. Or, on ne peut proposer des solutions efficaces que si on comprend le pourquoi », précise-t-elle.