Ingénieur de recherche, Khalil Ben Man­sour assure, depuis 2022, la direc­tion du Cen­tre d’expertise pour la bio­mé­canique du mou­ve­ment chez l’homme mais aus­si chez l’animal.

Par­mi les objec­tifs du Cen­tre d’expertise de bio­mé­canique du mou­ve­ment de l’UTC ? « Il s’agit de fédér­er et de mobilis­er divers­es com­pé­tences sci­en­tifiques et tech­nologiques sur le thème de l’amélioration de la per­for­mance tout en prévenant les risques de blessures physiques.

Grâce à notre exper­tise sci­en­tifique et aux divers sys­tèmes de mesure de notre plate­forme “Tech­nolo­gie Sport San­té”, nous sommes en mesure d’analyser et d’étudier la mécanique du mou­ve­ment de l’homme mais aus­si de l’animal tant en lab­o­ra­toire qu’en sit­u­a­tion écologique. Cela nous per­met de répon­dre à plusieurs prob­lé­ma­tiques telles que l’optimisation de la per­for­mance et celle des équipements tout en prévenant les blessures. Cela nous per­met égale­ment de définir d’une manière opti­male le type de réé­d­u­ca­tion si besoin est mais aus­si celui de la récupéra­tion chez les sportifs, par exem­ple », explique-t-il. 

Par­mi les travaux de recherche con­cer­nant l’homme ? « Nous avons mené plusieurs pro­jets à l’échelle régionale et européenne sur la préven­tion par l’activité physique en géron­tolo­gie. L’objectif est de met­tre en place de nou­velles méth­odes et out­ils pour l’encadrement et le suiv­ie de l’activité physique à domi­cile. En effet, il a été démon­tré que l’adhésion à un pro­gramme d’entraînement est plus impor­tante lorsque celui-ci est pra­tiqué à domi­cile que lorsqu’il est effec­tué dans un cen­tre ou salle de sport. 

Con­cer­nant les sportifs de haut niveau, nous avons mis au point plusieurs pro­to­coles de mesures spé­ci­fiques en adéqua­tion avec leur pra­tique sportive pour éval­uer leur niveau d’entraînement grâce aux mesures et analy­ses de paramètres phys­i­ologiques et bio­mé­caniques tels que la puis­sance mus­cu­laire, la coor­di­na­tion, l’équilibre, etc. 

Nous avons égale­ment, dans le cadre d’un suivi d’entraînement des jeunes cyclistes de la sélec­tion Hauts-de-France, fourni aux ath­lètes et à leur entraîneur des infor­ma­tions objec­tives sur le niveau de leurs per­for­mances dans le but d’élaborer un pro­gramme d’entraînement indi­vidu­el et sur mesure », précise-t-il. 

Des pro­jets sur l’animal ? « Nous avons mené des travaux en col­lab­o­ra­tion avec l’École nationale vétéri­naire d’Alfort (ENVA) et le groupe LIM, un groupe­ment d’industriels spé­cial­isés dans les équipements sur mesure pour les cav­a­liers et la pro­tec­tion des chevaux pour la mise en place d’un sys­tème d’aide à la détec­tion de la boi­terie équine. L’objectif de ce pro­jet est de con­tribuer à l’amélioration de la per­for­mance du cheval ath­lète dans le respect de son bien-être, sa san­té et son intégrité physique. Dans ce cadre, nous avons dévelop­pé un sys­tème de cen­trales iner­tielles – ensem­ble de cap­teurs réu­nis dans un boîti­er qui se fixe sur un seg­ment pour le suivi de son ori­en­ta­tion, sa vitesse et sa posi­tion – pour la détec­tion de la boi­terie et nous avons mis en place une sta­tion d’analyse de la nage du cheval pour le suivi de sa réé­d­u­ca­tion en cas de blessure », con­clut Khalil Ben Mansour.