Dr. UTC : une première réussie

Le 31 jan­vi­er se tenait la pre­mière édi­tion Ren­con­tre­San­té au cen­tre d’in­no­va­tion de l’UTC. Un événe­ment organ­isé par Sabine Ben­samoun, chargée de recherche CNRS (BMBI-UTC) et le pro­fesseur Jean-Marc Con­stans, respon­s­able de la neu­ro­ra­di­olo­gie au CHU Amiens (CHIMERE/IFF-CHU). Le grand témoin de cette journée n’é­tait autre que le pro­fesseur Bernard Devauchelle, chef du ser­vice de chirurgie max­illo­fa­ciale et stom­a­tolo­gie du CHU d’Amiens.

Sa renom­mée est inter­na­tionale, Bernard Devauchelle, chirurgien max­il­lo-facial, a réal­isé avec son équipe la pre­mière greffe par­tielle du vis­age en 2005. Jeu­di 31 jan­vi­er, il fai­sait par­tie des doc­teurs en médecine du CHU d’Amiens et des doc­teurs en sci­ences du lab­o­ra­toire bio­mé­canique et bio­ingénérie (BMBI UMR UTC-CNRS) réu­nis pour met­tre en com­mun leur savoir-faire dans des domaines var­iés de la san­té. Actuelle­ment, ces col­lab­o­ra­tions ne cessent d’aug­menter, notam­ment avec l’In­sti­tut Faire Faces et l’équipe Chimere du CHU Amiens. Les résul­tats se sont traduits par de nom­breuses pub­li­ca­tions, brevets, et des développe­ments tech­nologiques. Cette journée a per­mis de dévoil­er les activ­ités de recherche menées con­join­te­ment entre l’UTC et le CHU et de réfléchir aux per­spec­tives de développe­ment. Sabine Ben­samoun, chargée de recherche au CNRS était à la manœu­vre de cette pre­mière Ren­con­tre­San­té. Avec son équipe, elle a mis au point une tech­nique d’im­agerie médi­cale non inva­sive, qui per­me­t­tra de quan­ti­fi­er la fonc­tion des mus­cles du vis­age et du cou avant et après traite­ment. « Cette tech­nique fonc­tionne avec une machine IRM au sein du CHU d’Amiens des­tinée au pôle imagerie de l’In­sti­tut Faire Faces (IFF). Cette tech­nique est dévelop­pée pour deux appli­ca­tions clin­iques : la resti­tu­tion de la mim­ique faciale et la quan­tifi­ca­tion de la fibrose cer­vi­cale », résume la chercheuse, égale­ment issue de la Mayo Clin­ic Foun­da­tion (Rochester, MN, USA), référence mon­di­ale en matière de recherche médicale. 

Comprendre et faire

« Pour nous chirurgiens notre méti­er est de faire et com­pren­dre et pour les chercheurs, c’est d’abord com­pren­dre puis faire. Le tra­vail qui s’opère entre les équipes de l’UTC, de Chimere et de l’In­sti­tut Faire Faces, repose sur le lien entre l’UTC et l’hôpi­tal et plus par­ti­c­ulière­ment le bloc opéra­toire dans lequel nous tra­vail­lons. La recherche menée par Sabine Ben­samoun au sein du lab­o­ra­toire BMBI a été l’oc­ca­sion de nous pos­er toute une série de ques­tions sur l’ef­fi­cac­ité d’un geste chirur­gi­cal et com­ment en mesur­er l’ef­fi­cience », se réjouit le pro­fesseur Bernard Devauchelle qui a prof­ité des Ren­con­tre­San­té pour annon­cer la pose de la pre­mière pierre du tant atten­du bâti­ment de l’In­sti­tut Faire Faces. Dans six mois, les travaux débuteront pour une livrai­son en 2021 du cen­tre de recherche dédié à la défig­u­ra­tion de référence européenne tout près du CHU d’Amiens. Le pro­jet de bâti­ment porté par le pro­fesseur Bernard Devauchelle s’é­ten­dra sur plus de 4 000 m² de locaux de recherche et d’en­seigne­ment pluridis­ci­plinaire, avec bloc opéra­toire de chirurgie expéri­men­tale, plate-forme d’im­agerie, robo­t­ique et ingénierie tis­su­laire, amphithéâtre, galerie d’ex­po­si­tions et d’autres espaces de recherche mod­u­la­bles. « Il n’y aura pas de soins dis­pen­sés sur place, con­clut-il. Une grande par­tie du cen­tre sera con­sacré à l’en­seigne­ment dans un envi­ron­nement inspi­rant. L’In­sti­tut Faire Faces a su faire face à ce long par­cours entamé il y a plus de dix ans. » 


De la recherche à la routine clinique

L’élas­togra­phie par réso­nance mag­né­tique (ERM) ou par ultra­sons (US) sont des tech­niques d’im­agerie basées sur la prop­a­ga­tion des ondes de cisaille­ment dans les tis­sus mous qui per­met une quan­tifi­ca­tion des pro­priétés mécaniques (élas­tic­ité, vis­cosité). Elle a été appliquée avec suc­cès à des mus­cles sains et pathologiques ain­si qu’à des tis­sus fibreux. L’ob­jec­tif de ce pro­jet de recherche est de dévelop­per cette tech­nique d’im­agerie médi­cale non inva­sive, pour quan­ti­fi­er la fonc­tion des mus­cles du vis­age et du cou avant et après traite­ment. « L’é­val­u­a­tion et la cor­réla­tion du niveau de la fibrose avec le traite­ment, apporteront un élé­ment décisif dans l’ap­pré­ci­a­tion du rap­port bénéfice/risque chez ces patients », souligne Sabine Ben­samoun. L’élas­togra­phie per­me­t­trait d’é­val­uer objec­tive­ment l’ef­fet de ces traite­ments, qui pour­raient être admin­istrés de manière préven­tive dans les séquelles des can­cers cer­vi­co-faci­aux. La Poly­clin­ique Saint Côme utilise ces nou­velles tech­niques d’élas­tro­gra­phie grâce au dynamisme et à l’im­pli­ca­tion médi­cale du ser­vice de radi­olo­gie du Dr Charleux. 

Le magazine

Novembre 2023 - N°61

Activité physique, nutrition & santé

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