Amélioration du diagnostic et du traitement des pathologies biliaires

Maître de con­férences, Isabelle Claude est spé­cial­isée dans le traite­ment d’images médi­cales, plus par­ti­c­ulière­ment en seg­men­ta­tion d’images mul­ti-modal­ité. Elle tra­vaille sur le pro­jet MAAGIE financé par l’ANR dont le but est l’amélioration du diag­nos­tic et du traite­ment des mal­adies biliaires. 

Isabelle Claude tra­vaille autant sur l’imagerie par réso­nance mag­né­tique que sur la tomod­en­sit­o­métrie ou encore sur l’échographie. Ce qui l’amène, en fonc­tion de la demande clin­ique qui lui est soumise, à dévelop­per des out­ils spécifiques.

Lancé en jan­vi­er 2025 pour une durée de qua­tre ans, MAAGIE fédère trois lab­o­ra­toires : le BMBI, l’ISIR et le LIP6 de Sor­bonne Uni­ver­sité et deux hôpi­taux de l’AP-HP, l’hôpital Saint-Antoine à Paris et Hen­ri-Mon­dor à Créteil. Un pro­jet dont le but est d’améliorer le diag­nos­tic et le traite­ment des mal­adies lithi­asiques et tumorales des voies bil­i­aires qui, toutes deux, empêchent la bile de s’écouler avec des con­séquences poten­tielle­ment dra­ma­tiques pour le patient.

L’idée avec ce pro­jet ? « Il s’agit de faire prof­iter les gas­tro-entéro­logues des derniers développe­ments tech­nologiques tant en robo­t­ique qu’en numérique comme a pu en béné­fici­er le domaine vas­cu­laire ou car­diaque. Le but étant d’améliorer le taux de suc­cès de la cholan­giopan­créatogra­phie rétro­grade par voie endo­scopique (CPRE). Un geste inter­ven­tion­nel com­pliqué puisqu’il s’agit d’insérer un endo­scope par la voie orale du patient, de le faire tran­siter par l’estomac, puis de trou­ver la papille, un ori­fice au niveau du duodénum par lequel on insère des instru­ments. Ces derniers vont être remon­tés dans les voies bil­i­aires soit pour enlever les cal­culs, soit pour pos­er des stents », explique Isabelle Claude. Ce dou­ble accès endo­lu­mi­nal provoque de 5 à 10 % d’échec de la procédure.

Quelles seraient les solu­tions pour réduire ce taux d’échec ? Dans le cadre de sa thèse, Abdel­ha­di Essam­lali a ain­si adap­té un mod­èle U‑Net, out­il fondé sur des réseaux de neu­rones con­vo­lu­tion­nels, à la prob­lé­ma­tique de la seg­men­ta­tion d’images, puis de la recon­struc­tion 3D de l’arbre bil­i­aire. Un out­il validé par les clin­i­ciens parte­naires. « Il s’agit, dans un pre­mier temps, à par­tir d’images 2D (IRM, scan­ner) du patient avant l’opération, de recon­stru­ire en 3D les voies bil­i­aires. Cela per­met au prati­cien de mieux assim­i­l­er l’anatomie du patient et ain­si de mieux plan­i­fi­er la CPRE. Ensuite, il s’agit de fusion­ner, en préopéra­toire, la recon­struc­tion 3D avec les images planes de flu­o­ro­scopie afin de l’aider à trou­ver le bon canal à traiter », con­clut Isabelle Claude.

MSD

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