UTC sport élite, ou comment conjuguer études d’ingénieur et sport de haut niveau

Théo Masse et Paul Fortin, deux étudiants en sport élite au top de l’excellence.
En route vers la Solitaire du Figaro 2027
Théo Masse, 21 ans, est étudiant à l’UTC en ingénierie mécanique, filière matériaux et innovations technologiques. Il a également une passion pour la voile et détient un sacré palmarès avec huit titres de champion de France et cinq podiums en Coupe du monde.
Théo Masse intègre l’UTC après un baccalauréat scientifique (maths-physique) et un DUT sciences et génie des matériaux. Actuellement en stage chez CDK Technologies en Bretagne, entreprise spécialisée dans la construction de voiliers de courses qui participent au Vendée Globe, l’étudiant de 21 ans a pour projet professionnel de travailler dans le domaine de la course au large comme le Vendée Globe, en combinant ses compétences d’ingénieur et sa passion pour la voile. « Je me prépare à devenir ingénieur spécialisé dans les calculs de structures, pour mettre mes connaissances en lien avec la performance des bateaux. Parallèlement, sur le plan sportif, mon objectif est de participer à la Solitaire du Figaro en 2027 en espérant vivre de la pratique et de ma passion », annonce le sportif dont l’amour pour la voile est né à l’âge de 8 ans, grâce à la voile scolaire. « J’ai commencé la compétition à Loguivyde- la-Mer dans le nord de la Bretagne, au sein du Loguivy Canot Club (LCC). Dès mes premières années en optimist, un tout petit bateau qui se pratique en solitaire, j’ai découvert l’excitation des régates et l’esprit de camaraderie qui m’ont donné envie de me dépasser dans ce sport. »
Déjà un beau palmarès
Théo Masse détient huit titres de champion de France dans différentes disciplines depuis ses débuts en optimist, ainsi qu’une victoire du Tour de France à la Voile en 2023, et deux victoires et cinq podiums en coupe du monde de match-racing. En 2025, le futur ingénieur prévoit de se concentrer sur sa transition vers la classe Figaro en parallèle de son TN09 (stage d’assistant ingénieur de six mois), en participant à des courses d’entraînement et des régates préparatoires. « Après mon TN09 en A25, je vais viser les championnats du monde de match-racing discipline que je pratique depuis trois ans maintenant », ajoute celui dont la vie est un parfait équilibre entre ses études à l’UTC et sa pratique intensive de la voile. « J’organise mes semaines entre présentiel à l’UTC, une semaine sur deux, en alternant cours, projets scolaires et préparation physique. Je m’entraîne principalement en Méditerranée ou sur des plans d’eau proches des lieux de compétition. Mon organisation repose sur une bonne planification pour maximiser mon temps de travail et mes performances sportives. »
Des études poussées, du sport élite et des valeurs
Théo Masse apprécie plus que tout l’association entre la stratégie, la technique et le dépassement de soi. Il aime la précision nécessaire pour optimiser chaque réglage, ainsi que l’adaptabilité face aux éléments naturels. « Ce sport véhicule des valeurs qui me tiennent à cœur : l’entraide, l’humilité face à l’océan et le respect de l’environnement. » L’UTC lui offre aussi la possibilité de concilier un cursus exigeant avec une pratique sportive de haut niveau. « Le soutien apporté aux étudiants sportifs me permet de poursuivre mes objectifs sans compromettre ma progression académique. L’ouverture sur l’innovation et la technologie me motive également, car cela rejoint mon intérêt pour la conception et la performance notamment pour le domaine naval. »
Los Angeles au bout de l’épée
Paul Fortin est en premier semestre de branche à l’UTC en ingénierie mécanique. Depuis ses 10 ans, il pratique l’escrime et ambitionne de participer aux Jeux Olympiques (JO) de Los Angeles en 2028.
Paul Fortin n’a pas encore choisi sa filière mais les matériaux ou la simulation l’intéressent particulièrement. Son projet professionnel serait de travailler dans la conception d’équipement sportif. Cela lui permettrait d’allier son amour pour le sport et ses compétences pour accompagner le sportif dans l’amélioration de leurs performances. « J’ai commencé l’escrime à l’âge de 10 ans, mon frère en faisait et, comme je voulais tout faire comme lui, je l’ai alors rejoint. Depuis, il a arrêté et moi j’ai continué », s’amuse le jeune escrimeur de 22 ans qui participait en janvier dernier à Doha au Grand Prix Épée du Qatar. Une compétition où il représentait la France revenue sans podium. Son objectif serait de participer aux Championnats d’Europe espoirs en avril, ainsi qu’aux Championnats du monde universitaires en juillet en Allemagne. « Pour l’heure, mes plus grandes performances sont une 3e place aux Championnats du monde junior avec l’équipe de France, une sélection aux Championnats d’Europe et du monde en catégorie jeune. Et, depuis peu, j’ai intégré le top 12 national senior français qui ira en compétition internationale », résume Paul Fortin qui avait demandé une césure d’un an à l’UTC renouvelée une année supplémentaire.
Un rythme intense avec les JO en ligne de mire
Cette césure lui a permis d’intégrer une université américaine où il a obtenu son bachelor en économie. « Cela m’a aussi permis de m’entraîner tous les jours et de m’améliorer dans mon sport. J’ai aussi eu de très bons résultats là-bas, en intégrant les huit meilleurs épéistes des États-Unis. » Les JO sont aussi dans un coin de sa tête, mais la route est encore longue et de nombreuses épreuves restent à franchir. « Ma vie se conjugue avec des allers-retours entre Paris et Compiègne pour m’entraîner. À Paris, j’effectue ma préparation physique et j’ai des leçons individuelles avec mon coach privé. Je reste le soir à Paris afin d’effectuer une séance d’assaut. Je prends ensuite le dernier train pour revenir sur Compiègne. Je fais cela à peu près trois fois par semaine. Le reste de la semaine, je fais un peu de préparation physique et des déplacements fondamentaux à la salle d’armes de Compiègne », résume Paul Fortin qui trouve dans sa discipline les valeurs de respect et de cohésion que l’on peut développer tout autant avec ses coéquipiers que ses camarades à l’UTC.
KD