Santé et médecine préventive, la force d’une équipe
À l’UTC, la santé et la médecine préventive étudiante sont prises très au sérieux. Il existe d’ailleurs un service dédié avec des professionnels de santé disponibles et accessibles gratuitement. Ils sont infirmière, psychologue, médecin généraliste et coordinatrice des Étudiants relais santé.
Alice Hoogendoorn-Marichez est médecin généraliste au sein de l’UTC. En tant que médecin du service de médecine préventive, à temps partiel, elle a plusieurs rôles à tenir en dehors des missions classiques, comme la consultation à la demande des étudiants (santé physique, santé mentale, orientation vers la psychologue du service ou vers des psychologues extérieurs, entretien spécialisé pour avis, conseils ou orientation – alimentation, sexualité, IST, sommeil…) « Je m’occupe des avis médicaux à la suite de la prise en charge et de l’orientation de l’infirmière du service, Dominique Albanese, des visites médicales de prévention en parallèle des entretiens infirmiers de prévention. À chaque rentrée universitaire, il y a des créneaux dédiés exclusivement aux consultations dans le cadre des demandes de certificats pour la non-contre-indication à la pratique sportive en sport loisir. Je suis médecin agréé CDAPH (Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) avec là aussi des avis médicaux pour les dossiers d’aménagement des examens pour les étudiants en situation de handicap. Je suis référente au sein de la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles pour les étudiants à l’UTC et je forme aux premiers secours en santé mentale auprès du personnel et des étudiants », détaille le docteur qui anime également des modules de sensibilisation sur certains thèmes pour les Étudiants relais santé (ERS), qui jouent un rôle clé dans la prévention par et pour les pairs et servent de liens entre le service de médecine préventive et les étudiants.
Drogues, alcool et réalité virtuelle
« Nous avons également répondu en 2023 à un appel à projets de l’ARS [agence régionale de santé] sur la prévention des conduites addictives en milieu estudiantin. Nous avons choisi de travailler sur l’alcool, le cannabis, la cocaïne et le protoxyde d’azote avec l’aide d’une addictologue et d’une graphiste. Dès septembre, nous allons présenter aux étudiants une campagne de sensibilisation aux méfaits de l’alcool sur fonds de vidéos choc en réalité virtuelle », annonce Sandra Morineau, coordinatrice ERS qui travaille également avec les étudiants sur un escape game autour du sujet du protoxyde d’azote et la préparation d’un kit festif, remis lors de l’intégration, dans lequel seront fournis notamment protections de verres et éthylotests. « Afin d’élargir les actions de prévention, nous avons la chance de bénéficier d’emplois étudiants financés par la région Hauts-de- France : les Étudiants relais santé supervisés par la coordinatrice des ERS, sous la responsabilité du service de médecine préventive. Par le biais des ERS, une approche de prévention collective s’est développée au fil du temps. Pour la réduction des risques, nous sommes déjà en lien avec des structures extérieures comme le SATO et l’association Addiction France. »
Le schéma directeur d’amélioration de la vie étudiante comme cap
Alice Hoogendoorn-Marichez a bien évidemment participé aux réunions préparatoires et groupes de travail pour l’élaboration du schéma directeur d’amélioration de la vie étudiante (SDVE). Elle a été désignée pilote pour l’ambition 1–1 de l’axe 1 intitulé « Améliorer la prévention ainsi que l’accessibilité aux soins et accompagner le public étudiant pour qu’il soit acteur de sa santé» et l’ensemble des membres du service de médecine préventive est copilote pour d’autres points du SDVE « pour les ambitions en lien avec l’alimentation, les activités physiques et sportives ou encore la promotion de l’égalité, le respect et l’inclusivité dans tous les aspects de la vie étudiante », souligne le médecin pour qui chaque membre du service tient un rôle particulier dans la vie étudiante et donc dans le SDVE. Un de ses objectifs : mettre l’accent sur « l’importance de prendre soin de soi » au sens général pour ensuite mettre l’accent sur des sujets plus spécifiques notamment la prévention autour des addictions et travailler sur la réduction des risques en milieu festif.
La santé mentale bien prise en compte
La santé mentale est un sujet qui compte a l’UTC, et ce avant même la mise en place du SDVE qui va aider a renforcer la visibilité de l’existant et permettre aussi le développement d’autres projets autour de la santé mentale des étudiants, comme la présentation de la psychologue du service et du service de médecine a chaque rentrée universitaire.
La psychologue assure des consultations gratuites, confidentielles, avec possibilité d’interprétariat par téléphone pour lutter contre la barrière de la langue, et possibilité de suivi en distanciel lors des départs en stage ou a l’étranger pour ne pas interrompre le suivi. Elle assure aussi la réalisation de bilans psychologiques divers qui sont onéreux en cabinet de ville, et des ateliers d’affirmation de soi. Ce sont des consultations a plein temps de la psychologue clinicienne avec plus de 1 200 rendez-vous chaque année universitaire.
Il s’agit aussi de faciliter l’accès direct a la psychologue pour les étudiants grâce a la plateforme Doctolib et la possibilité de mise en place de psychothérapies en interne par la psychologue également. « L’étudiant peut consulter le psychologue universitaire pour tout type de difficulté : mal-être, stress, problèmes personnels ou familiaux, anxiété…
Il y a aussi un important travail de liaison avec les autres structures en santé mentale ou médecins généralistes, psychiatres et neuropsychologues pour des suivis en doublon parfois. Une formation aux ERS est aussi effectuée au sujet du stress et de la relation d’aide, a chaque début de semestre afin d’apporter a des pairs des clefs pour orienter des étudiants en difficulté vers un professionnel de santé », rappelle Catherine Carpentier, la psychologue qui travaille aussi avec le comité local en santé mentale de l’agglomération de Compiègne et le centre médicopsychologique.
KD