Quand les ingénieurs participent à la transformation de la cité

L’UTC est un parte­naire du développe­ment, notam­ment économique, de la col­lec­tiv­ité. Elle a été ini­ti­atrice ou par­tie prenante des grands pro­jets désor­mais liés à l’attractivité du ter­ri­toire, et ce, depuis de nom­breuses années. Décryptage avec Emmanuel Pas­cual, con­seiller munic­i­pal et com­mu­nau­taire, délégué à l’Innovation et aux rela­tions avec l’Enseignement supérieur. 

Dans ses travaux, la col­lec­tiv­ité, que ce soit la Mairie de Com­piègne ou l’ARC, fait appel à l’UTC pour se faire accom­pa­g­n­er. Dans ce cas, ce tra­vail se fait par le biais d’UV ou d’ateliers-projets. Cela a été le cas sur un pro­jet d’envergure, comme celui de l’écoquartier de la gare de Com­piègne/­Margny-lès-Com­piègne. Sur ce seul sujet, trois ate­liers-pro­jets ont été mobil­isés. Deux ate­liers ont eu lieu au print­emps 2019, avec une thé­ma­tique com­mune « quarti­er de gare : quarti­er durable et intel­li­gent », cha­cun trai­tant d’un aspect spé­ci­fique : l’un de la con­cer­ta­tion avec enquête dans le train et en ligne, prom­e­nades urbaines et ate­lier de con­cer­ta­tion avec les par­ties prenantes du pro­jet, et l’autre con­sacré au volet innovation. 

« Le bilan a été très posi­tif. Cela a même été l’occasion, pour les étu­di­ants, de présen­ter les résul­tats de la con­cer­ta­tion en réu­nion publique en décem­bre 2019. Bien enten­du, les ser­vices de l’ARC en charge du sys­tème d’information géo­graphique (SIG) ou de l’aménagement et de l’urbanisme, accueil­lent par­fois des sta­giaires de GU dans leurs équipes. Ces dif­férents modes de tra­vail appor­tent aux équipes et aux élus une vision dif­férente, qui ali­mente les réflex­ions pour la con­struc­tion des pro­jets du ter­ri­toire. Comme vous le voyez, nous nous appuyons bien sûr sur les com­pé­tences de l’UTC en génie urbain, qui sont un véri­ta­ble atout pour notre ter­ri­toire, mais nous sol­lici­tons aus­si les com­pé­tences en inno­va­tion et ges­tion de pro­jet. Il con­vient d’ajouter à cela que les étu­di­ants, et enseignants, sont pour la plu­part des habi­tants du ter­ri­toire », souligne Emmanuel Pas­cual, con­seiller munic­i­pal et com­mu­nau­taire, délégué à l’Innovation et aux rela­tions avec l’Enseignement supérieur depuis 2020, mais égale­ment archi­tecte INSA, issu de l’École nationale supérieure des arts et indus­tries de Strasbourg.

Un territoire comme lieu d’expérimentation

La prox­im­ité des liens entre la col­lec­tiv­ité et l’UTC rend pos­si­bles de mul­ti­ples col­lab­o­ra­tions. En effet, il s’agit de faciliter la mise en œuvre, dans des con­di­tions réelles, des travaux ayant franchi plusieurs étapes en lab­o­ra­toire. Cela a été le cas pour un pro­jet qui con­sis­tait à équiper cer­taines lignes de bus de cap­teurs fix­es et mobiles pour tester une nou­velle archi­tec­ture de communication. 

« Plus récem­ment, nous avons tra­vail­lé aux côtés de Manuela Séchi­lar­iu, au génie urbain, et de l’entreprise Sys­tra, pour dévelop­per un out­il de dimen­sion­nement des infra­struc­tures de recharge de véhicules indi­vidu­els. La par­tic­i­pa­tion de l’ARC a per­mis de pren­dre en compte les con­traintes qui sont celles d’un ter­ri­toire type comme le nom­bre de places de park­ing en sur­face, en sous-sol, les zones inond­ables, le périmètre pro­tégé par l’architecte des bâti­ments de France. Notre par­tic­i­pa­tion a aus­si per­mis d’élaborer des doc­u­ments à des­ti­na­tion des col­lec­tiv­ités locales, une sorte d’outil d’aide à la déci­sion », reprend Emmanuel Pas­cual pour qui l’aménagement urbain agit aus­si comme un levi­er d’attractivité avec plus de 8 600 étab­lisse­ments act­ifs et 41 200 emplois. L’industrie y est très présente, représen­tant plus de 15 % des emplois et l’évolution du nom­bre de chercheurs sur le ter­ri­toire ne cesse de croître. Nous avons le plaisir d’accueillir de nom­breux pro­jets sur le ter­ri­toire. Ain­si, très récem­ment, Plas­tic Omni­um a annon­cé la con­struc­tion à Com­piègne d’une usine de fab­ri­ca­tion de réser­voirs à hydrogène. Ce futur site aura une capac­ité de pro­duc­tion de 80 000 réser­voirs par an et pro­duira ses pre­mières pièces d’ici 2025. Elle sera la plus impor­tante d’Europe.

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Novembre 2024 - N°64

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