Il y a de l’idée dans le budget participatif !

Au com­mence­ment, le pro­jet Bis­s­ap, une bois­son à base de fleur d’hibiscus, est une ini­tia­tive au prof­it de la com­mu­nauté étu­di­ante et de son lieu de vie asso­ci­atif, le “Pic’asso”. Une belle idée amor­cée grâce au bud­get par­tic­i­patif, une enveloppe financée par des fonds issus de la con­tri­bu­tion de la vie étu­di­ante et de cam­pus (CVEC) et votés par les étu­di­ants élus au Con­seil des études et de la vie uni­ver­si­taire. Ce fonds per­met de con­cré­tis­er des pro­jets étu­di­ants veil­lant à l’amélioration du quo­ti­di­en des utécéens sur leur cam­pus. Sur sa lancée, accom­pa­g­né par le pôle entre­pre­neuri­at de la direc­tion des parte­nar­i­ats socio-économiques et a l’entrepreneuriat (DPSEE) de l’UTC, Bis­s­ap rebap­tisé Sir Roselle, est devenu lau­réat en févri­er dernier de l’appel à pro­jets Pépite Sor­bonne Uni­ver­sité qui per­met aux étu­di­ants de tester, de boost­er et de financer leur pro­jet entre­pre­neur­ial. Une aven­ture, sur fond de suc­cess sto­ry qui doit désor­mais pass­er à l’étape de fab­ri­ca­tion et de commercialisation.

Rud­dy Mous­sa­hou, utcéen en IM02, peut savour­er le suc­cès de sa madeleine de Proust : le bis­s­ap, jus à base de fleurs d’hibiscus évo­ca­teur de sa jeunesse et de ses orig­ines con­go­lais­es. « J’en con­som­mais sou­vent en Afrique et j’avais envie de faire décou­vrir aux autres la pré­pa­ra­tion de ma mère », souligne l’étudiant. Car le pro­jet Bis­s­ap, aujourd’hui bap­tisé Sir Roselle, ambi­tion au départ soutenue par le Bureau de la vie étu­di­ante (BVE), plébisc­ité par les étu­di­ants lors du bud­get par­tic­i­patif 2022–2023 et désor­mais accom­pa­g­né par le pôle entre­pre­neuri­at de la direc­tion des parte­nar­i­ats socio-économiques et à l’entrepreneuriat (DPSEE), prof­ite de la moti­va­tion de toute une équipe pour exter­nalis­er la com­mer­cial­i­sa­tion de cette bois­son en dehors des murs de l’UTC. D’autant que « l’idée de créer une entre­prise me trotte en tête depuis mon arrivée en France en 2020 », assure le jeune étu­di­ant-entre­pre­neur et respon­s­able logis­tique et pro­duc­tion du pro­jet. Avec Samuel Mon­ji et Inès Abbache, tous deux étu­di­ants en génie infor­ma­tique et respec­tive­ment respon­s­able finance et parte­nar­i­at et respon­s­able com­mu­ni­ca­tion et mar­ket­ing, il con­sacre son énergie afin « d’offrir une bois­son aux mul­ti­ples bien­faits thérapeu­tiques : antioxy­dante, réduc­tion de l’hypertension, régu­la­tion de la gly­cémie, etc. ».

Étape prototypage

Les lau­réats en févri­er, de l’appel à pro­jets de Pépite Sor­bonne Uni­ver­sité et la région Île-de-France ont obtenu un finance­ment de 3 000 € afin de tester, de boost­er et de financer leur pro­jet via le pôle entre­pre­neuri­at de l’UTC. « Pour finalis­er un pro­to­type du pro­duit encore arti­sanal d’ici avril, indique Samuel Mon­ji. On doit tra­vailler la bouteille, le logo, l’étiquette et offi­cialis­er la recette afin de mar­quer son iden­tité. L’achat du matériel, le pas­sage de com­man­des et la recherche de finance­ments sup­plé­men­taires sont en cours notam­ment pour men­er une indus­tri­al­i­sa­tion. Des échanges avec l’enseigne Car­refour à Venette pour­raient per­me­t­tre de la dis­tribuer et de la faire connaître. »

« L’UTC, une base solide »

Pour Rud­dy Mous­sa­hou, le bud­get par­tic­i­patif était « une oppor­tu­nité pour tester la capac­ité à men­er un pro­jet, une expéri­ence d’apprentissage pour sa ges­tion et le mange­ment d’une équipe ». Présente depuis le début, l’UTC est pour le trio, « un sou­tien essen­tiel qui per­met d’accéder à l’expertise des enseignants et aux nom­breux pôles tech­niques, de biolo­gie, de design… On a été accom­pa­g­nés par le BVE mais aus­si par Miri­an Kubo, respon­s­able de la fil­ière Inno­va­tion des ali­ments et agrores­sources puis par la direc­tion des parte­nar­i­ats socio-économiques et à l’entrepreneuriat (DPSEE). C’est aus­si grâce à l’UTC que nous sommes entrés en con­tact avec Pépite Sor­bonne Uni­ver­sité. Pour l’après, l’UTC est une base solide. »

Véloc, une autre réussite

De son côté, l’association Véloc facilite la mobil­ité des étu­di­ants en leur louant à moin­dre coût « 130 vélos acquis, récupérés et remis en état et avec l’équipement de sécu­rité néces­saire tel que casque et antivols. Un vélo-car­go a aus­si été acheté », souligne François Pons, ancien prési­dent de l’association en 3e année d’ingénierie mécanique qui a aujourd’hui passé la main afin « d’insuffler une nou­velle énergie et per­me­t­tre à tous de s’investir dans ce pro­jet issu du bud­get par­tic­i­patif 2021- 2022 ». Véloc per­met égale­ment l’autoréparation gra­tu­ite des deux roues lors des per­ma­nences assurées par une ving­taine de bénév­oles à son local doté d’outils, de pièces et du matériel néces­saire ain­si qu’aux deux bornes acces­si­bles à tous en libre-ser­vice. « La pre­mière, instal­lée près du cen­tre Ben­jamin Franklin s’est vite avérée très util­isée », indique François Pons qui a dévelop­pé l’idée de la deux­ième borne instal­lée au cen­tre Pierre Guil­lau­mat afin « de prof­iter à un pub­lic élar­gi car de plus en plus de gens utilisent le vélo pour les déplace­ments du quo­ti­di­en. Nous avons aus­si une demande des enseignants. Pour le tra­jet entre nos deux cam­pus, c’est vrai­ment rapi­de et pra­tique ». Ces infra­struc­tures, qui favorisent un moyen de trans­port durable, vont entr­er dans le pro­gramme Mobil­ité douce de l’UTC, soutenu par la région Haut-de-France et l’Agglomération de la région de Com­piègne (ARC). Bonne nou­velle pour les ama­teurs qui atten­dent de se met­tre en selle : le pro­jet d’acquisition de nou­veaux équipements de l’association a de nou­veau été plébisc­ité cette année lors du bud­get par­tic­i­patif 2024–2025 afin de faire face à une crois­sante demande. Quelle réussite !

Booster les initiatives

Porté depuis 2021 par les étu­di­ants élus au con­seil des études et de la vie uni­ver­si­taire (CEVU) issu de la con­tri­bu­tion de vie étu­di­ante et de cam­pus (CVEC), le bud­get par­tic­i­patif per­met de dévelop­per la démoc­ra­tie par­tic­i­pa­tive via la con­créti­sa­tion d’idées. Une enveloppe budgé­taire de 15 000 euros y est dédiée. Accueil, accom­pa­g­ne­ment social et san­i­taire, cul­ture, sport et encore préven­tion et édu­ca­tion a la san­té sont autant de domaines investis par les étu­di­ants seuls ou en groupe. Apres dépôt, étude d’éligibilité et de fais­abil­ité des pro­jets, le vote des étu­di­ants est décisif. Cette année, cinq pro­jets sont accom­pa­g­nés jusqu’a leur réal­i­sa­tion. Amé­nage­ment d’une guinguette afin d’améliorer l’accueil et le con­fort du Pic’asso, instal­la­tion d’une safe zone d’aide et d’assistance aux témoins et vic­times, réduc­tion du prix des for­ma­tions aux pre­miers sec­ours afin de les ren­dre acces­si­bles au plus grand nom­bre et dota­tion de nou­veau mobili­er a la Mai­son des étu­di­ants sont les autres actions retenues. « Ils répon­dent aux besoins du plus grand nom­bre, indique Laëti­tia Bou­et, cheffe de pro­jet de la Vie étu­di­ante. Les ini­ti­a­teurs sont ensuite en rela­tion avec les prestataires, aux manettes de la ges­tion et du suivi de dossier. Ça fait par­tie de leur for­ma­tion. Il n’a pas abouti mais on s’est par ailleurs réap­pro­prié le pro­jet d’installation de plantes vertes afin d’égayer les couloirs. »

IL

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