Encourager l’innovation biomédicale

Le Ren­dez-vous Bio­médi­cal de l’UTC avait lieu le 24 jan­vi­er dernier au cen­tre d’innovation de l’UTC. La 7e édi­tion avait pour thème grossess­es à risque et soins néona­tals. Cet événe­ment, devenu incon­tourn­able, ambi­tionne de main­tenir un lien fort entre les étu­di­ants en for­ma­tion et l’ensemble de la com­mu­nauté bio­médi­cale : parte­naires indus­triels, étab­lisse­ments de san­té et chercheurs académiques.

Le Ren­dez-vous bio­médi­cal de l’UTC offre l’opportunité à tous d’échanger sur les dernières inno­va­tions tech­nologiques, organ­i­sa­tion­nelles ou les pro­jets de recherche en cours. Il pour­suit aus­si le posi­tion­nement orig­i­nal de l’UTC en ques­tion­nant les change­ments apportés notam­ment par le biais des sci­ences humaines : ques­tions éthiques, per­spec­tive his­torique, droits sou­ples et place de la régle­men­ta­tion. Enfin, il met en avant les ini­tia­tives étu­di­antes et la péd­a­gogie par pro­jet chère à l’UTC en inté­grant une ses­sion posters de présen­ta­tion des travaux. « La qual­ité des ses­sions plénières sur une thé­ma­tique dif­fi­cile, sur les grossess­es à risque et sur la pré­ma­tu­rité a été frap­pante et a per­mis à un pub­lic large de com­pren­dre les enjeux et l’impact des inno­va­tions sur la prise en charge du patient mais aus­si la dif­fi­culté pour le corps médi­cal de ne pas dis­pos­er de toutes les répons­es mal­gré la puis­sance et l’évolution con­stante des out­ils mis à leur dis­po­si­tion. Enfin, les dis­cus­sions de la table ronde ont aus­si mis en évi­dence le change­ment de la place du nou­veau-né dans notre société, le poids his­torique des reli­gions, l’équilibre con­stant à trou­ver entre apport humain et vision tech­no­cen­trée de la prise en charge du patient », assurent Isabelle Claude et Jean-Matthieu Prot, enseignants-chercheurs au lab­o­ra­toire BMBI qui ont défi­ni cette thé­ma­tique lors d’une dis­cus­sion avec le comité d’organisation qui inclut les respon­s­ables sci­en­tifiques et les étu­di­ants. « On veille à trou­ver un juste équili­bre entre les dif­férents acteurs et les sujets qui font l’actualité du secteur. La richesse du domaine offre un choix impor­tant de ques­tions à abor­der et sus­cite sou­vent des débats animés. »

Un rendez-vous attendu

Le lab­o­ra­toire BMBI est le pre­mier sou­tien financier de cha­cune des édi­tions du Ren­dez-vous bio­médi­cal de l’UTC qui per­met de met­tre en avant ses chercheurs. « Il cou­vre un champ de com­pé­tences et de thé­ma­tiques si large que chaque année nous pou­vons aisé­ment adoss­er un champ de recherche au thème retenu », se réjouit Isabelle Claude. Par­mi les sources de sat­is­fac­tion fig­ure l’implication d’étudiants dans l’animation de la journée et la con­créti­sa­tion d’ateliers pra­tiques avec les parte­naires indus­triels de l’UTC comme cette année, l’apport d’outils de sim­u­la­tions dans la for­ma­tion des per­son­nels par la société Laerdal qui offre un réal­isme bluffant. « La fidél­ité de notre pub­lic est aus­si révéla­trice de l’intérêt d’un tel événe­ment, car nous avons instal­lé un ren­dez-vous et beau­coup de gens nous suiv­ent à dis­tance, nous recevons des propo­si­tions d’interventions ou des con­tacts de futurs étu­di­ants qui se pas­sion­nent pour les sujets abor­dés, con­clut Jean-Math­ieu Prot. Le suc­cès non démen­ti de ce beau moment est aujourd’hui repris par d’autres thé­ma­tiques phares de l’UTC comme avec les RDV de l’IA ! »

L’innovation au service du nouveau-né

Lors de la table ronde sur l’innovation au ser­vice du nou­veau-né qui réu­nis­sait Nathalie Sage-Pranchere, his­to­ri­enne au CNRS, Jean-Luc Van­hee, ancien directeur R&D de Mediprema, et Cather­ine Mar­que, pro­fesseur émérite du lab­o­ra­toire BMBI, le pro­fesseur Lau­rent Salomon, gyné­co­logue-obstétricien a l’hôpital Neck­er-enfants malades, est revenu sur l’échographie qui demeure l’outil prin­ci­pal du suivi de grossesse et qui a con­sid­érable­ment pro­gressé avec l’amélioration con­stante de la qual­ité de l’image, l’émergence de tech­nolo­gies comme l’échographie 3D/4D et l’imagerie Doppler avancée. « Elle per­met aujourd’hui une visu­al­i­sa­tion de plus en plus fine des struc­tures fœtales, facil­i­tant ain­si le dépistage pré­coce des anom­alies. Toute­fois, l’IRM fœtale prend une place impor­tante, en com­plé­ment (et non en rem­place­ment) de l’échographie, offrant une réso­lu­tion de con­traste supérieure pour cer­taines patholo­gies cérébrales, tho­raciques ou abdom­i­nales, offrant une approche fonc­tion­nelle des organes et l’affranchissement de cer­taines lim­ites tech­niques de l’imagerie ultra­sonore », détaille le spé­cial­iste pour qui l’émergence de tech­niques comme l’imagerie fonc­tion­nelle ouvre de nou­velles per­spec­tives dans l’évaluation du pla­cen­ta et de l’activité cérébrale fœtale. « Ce qui pour­rait avoir un impact majeur dans la com­préhen­sion et la prise en charge des trou­bles de la crois­sance ou du développe­ment neu­rologique dès la vie in utero. »

KD

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Avril 2025 - N°65

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