Design sonore made in UTC sur Radio France
En janvier dernier, pour leur création du sonal Jeux Olympiques en multicanal, Enora Labidurie et Carmen François, étudiantes en ingénierie mécanique, ont remporté le prix Radio France des Trophées du Design sonore organisé pour la première fois lors de la biennale internationale Le Mans sonore.
Le jingle ne dure que quelques secondes et sera diffusé sur les ondes de Radio France en préambule des émissions consacrées aux Jeux Olympiques de Paris 2024. La création de sonal en multicanal imaginée par Enora Labidurie et Carmen François, étudiantes en ingénierie mécanique à l’UTC, a séduit le jury et remporté le prix Radio France des Trophées du Design sonore proposé pour la première fois lors de la biennale internationale Le Mans sonore en janvier dernier. Une belle reconnaissance et un véritable challenge relevé avec brio dans le cadre de l’UV DS01 Design sonore acoustique que les deux utécéennes ont suivi à l’automne. « Au regard de notre UV, ce concours était un plus. Nous avions un cahier des charges contraint, sans vocal reconnaissable ni sons harmoniques, décrit Carmen François. Mouvement, élan et énergie étaient les trois mots-clés qui nous avaient été imposés pour créer un concept. Enora est super calée en design. De mon côté, faire de la musique depuis l’enfance m’a aidé à mieux formaliser les sons que nous avons créés, superposés, épurés, travaillés en studio… La ligne peut paraître complexe mais reste très compréhensible. Les logiciels abordés nous ont permis d’appréhender la notion de perception. »
Pour Nicolas Dauchez, directeur du département Ingénierie mécanique, et initiateur avec Arthur Givois de la filière Acoustique et vibration pour l’ingénieur, et le designer sonore et musicien Christophe Harbonnier, de la filière Acoustique et vibrations pour l’ingénierie du design industriel, « ce concours était l’occasion d’une mise en application en espace-temps réel qui collait à notre projet. Créer des sons, c’est répondre à un cahier des charges, définir les intentions, travailler son vocabulaire… Il faut d’abord esquisser le sujet, puis classer dans le temps une partition d’événements selon différentes fréquences, dessiner un guide de sons, et réfléchir à la mise en œuvre. Dans leur création, Enora et Carmen ont par exemple imaginé le son de la flamme olympique. Il signifie quelque chose et cela a du sens. Leur spontanéité et leur regard neuf ont séduit le jury. Face à des écoles d’ingénieurs son spécialisées et des professionnels qui concouraient, c’est un peu la surprise et c’est assez incroyable. » D’ici avril-mai, le duo qui s’est révélé très complémentaire dans ses compétences se rendra dans les studios de Radio France pour y retravailler sa création afin qu’elle puisse être diffusée. Des UTCéennes dans les starting-blocks.