L’esprit d’équipe

Diplômé de l’UTC en génie des procédés en 2004, Lau­rent Forny a pour­suivi, tou­jours à l’UTC, par ce qui, à l’époque, s’appelait un DEA (mas­ter 2) et une thèse. Il est, depuis 2008, chef de pro­jet chez Nestlé. En 2021, il a par­rainé le prix de thèse Guy-Deniélou. Por­trait d’un homme à l’esprit d’équipe chevil­lé au corps. 

« Je suis triple­ment diplômé de l’UTC », dit-il joli­ment. C’est après son bac à Mul­house qu’il rejoint l’UTC. Un choix motivé par la pré­pa inté­grée. « Les class­es pré­pa me fai­saient un peu peur car j’ai un esprit d’équipe très fort. Tout le con­traire de l’esprit de com­péti­tion qui, à mes yeux, règne dans les pré­pas », souligne-t-il. 

Un choix motivé égale­ment par la richesse des parte­nar­i­ats académiques à l’international et celle de la vie asso­cia­tive étu­di­ante tant sur le plan cul­turel que sportif. « J’ai ain­si pu pass­er ma pre­mière année de spé­cial­i­sa­tion aux États- Unis (UPenn à Philadel­phie). J’ai égale­ment, durant mon cur­sus, longue­ment pra­tiqué du rug­by mais aus­si de l’aviron », ajoute-t-il. 

Le thème de la thèse ? « Je l’ai inti­t­ulée “l’eau en poudre”. Ce qui paraît assez déroutant pour la plu­part des gens. Il s’agit d’une poudre ressem­blant à la farine mais qui, en la malax­ant au creux des mains, libère 98 % d’eau. D’où l’utilisation du terme “eau en poudre” plus par­lant, à mon sens, qu’un quel­conque mot savant », explique-t-il. 

Le hasard faisant bien les choses, il ren­con­tre, lors d’une con­férence organ­isée à l’UTC et avant même de ter­min­er sa thèse, un chercheur de chez Nestlé à qui il exprime son intérêt pour le groupe. « J’avais envie de rejoin­dre un secteur indus­triel qui me par­le. Une indus­trie du quo­ti­di­en qui con­cerne notam­ment la nour­ri­t­ure des gens. Le secteur agroal­i­men­taire en est une. Le fait de voir les pro­duits que l’on développe dans les mag­a­sins, dans les éta­lages donne, à mes yeux, un sens au tra­vail que l’on fait », dit-il. Lau­rent Forny a dû être con­va­in­cant puisque, avant même la sou­te­nance de sa thèse au lab­o­ra­toire TIMR, un con­trat était signé. C’est ain­si qu’il rejoint, en 2008, le cen­tre de recherche du groupe Nestlé à Lau­sanne, groupe où il a occupé dif­férentes fonc­tions. « J’ai séjourné notam­ment à Sin­gapour où j’ai tra­vail­lé, pen­dant une année, sur la réduc­tion du sel et du sucre dans les pro­duits. Tra­vail mené en parte­nar­i­at avec le lab­o­ra­toire sin­gapourien A‑Star. Un séjour très enrichissant et qui m’a per­mis d’assouvir ma curiosité et d’approfondir ma cul­ture “asi­a­tique” », pré­cise Lau­rent Forny. 

En tant que chef de pro­jet au départe­ment de recherche et développe­ment, il insiste sur l’importance de la réflex­ion éthique con­cer­nant notam­ment la nutri­tion et son impact sur la san­té des gens. « Ce sont des valeurs partagées par le groupe Nestlé et dans lesquelles je me recon­nais. D’où le pro­jet sur la réduc­tion du sucre dans le choco­lat par exem­ple. Dans ce cas pré­cis, il ne s’agissait pas d’utiliser des édul­co­rants mais d’améliorer les capac­ités “sucrantes” du sucre. Un autre con­cer­nait les piz­zas. Com­ment réduire de 30 % la quan­tité de sel ? L’astuce que l’on a trou­vée est de met­tre le sel sous la pâte à piz­za plutôt que dans la pâte elle-même ou la sauce sans déna­tur­er le goût pour le con­som­ma­teur », détaille-t-il. 

Une réflex­ion éthique qui, à ses yeux, intè­gre, plus générale­ment, des objec­tifs de développe­ment plus durables. « Chez Nestlé, nous avons pour ambi­tion de réduire dras­tique­ment les embal­lages plas­tiques par exem­ple mais aus­si d’atteindre la neu­tral­ité car­bone (CO2) en 2050. En somme, des objec­tifs qui don­nent du sens et me par­lent. J’ai des enfants et j’ai envie qu’ils puis­sent grandir dans un monde plus viv­able », ajoute-t-il. 

Au-delà de ses engage­ments pro­fes­sion­nels, Lau­rent Forny accorde une grande impor­tance à la vul­gar­i­sa­tion sci­en­tifique. Pour preuve ? « J’ai un attache­ment par­ti­c­uli­er à l’UTC. J’y ai don­né un cer­tain nom­bre de con­férences et j’ai, cette année, été invité à par­rain­er le prix de thèse Guy- Deniélou », con­clut-il.         BIO EXPRESS 1999 : rejoint l’UTC après son bac. 2004 : obtient son diplôme d’ingénieur et mas­ter 2 en génie des procédés. 2007 : obtient son diplôme de doc­tor­at. Depuis 2008 : est chargé de recherche et chef de pro­jet chez Nestlé (Lau­sanne, Sin­ga­pore, Orbe).

BIO EXPRESS

  • 1999 : rejoint l’UTC après son bac.
  • 2004 : obtient son diplôme d’ingénieur et mas­ter 2 en génie des procédés.
  • 2007 : obtient son diplôme de doctorat.
  • Depuis 2008 : est chargé de recherche et chef de pro­jet chez Nestlé (Lau­sanne, Sin­ga­pore, Orbe).

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