« Les petits ruisseaux font les grandes rivières »
Julien Bahain est le parrain de la première campagne de levée de fonds de la Fondation UTC pour l’innovation. Diplômé UTC en 2011, cet ingénieur issu de la filière Génie des systèmes mécaniques a également été médaillé olympique en aviron, lors des JO de Pékin de 2008.
Julien Bahain a accepté immédiatement d’endosser le rôle de président du comité de levée de fonds de la Fondation UTC pour l’innovation et de parrain de la première campagne de levée de fonds. « Pour moi, c’est un moyen de redonner un peu de ce que j’ai reçu lors de mon passage à l’UTC. Je crois profondément que c’est en contribuant un peu ici ou là que l’on fait la différence ensemble. J’ai moi-même bénéficié de l’aide, financière ou non, tout au long de mon parcours, de cours de rattrapage, d’aide à la recherche de stage. On a tous besoin d’un coup de pouce pour atteindre nos objectifs et c’est à mon tour de redonner un peu. J’ai accueilli des étudiants en stage technique (TN05) en facilitant leur recherche de stage mais aussi leur hébergement. Je prends toujours le temps de répondre aux courriels d’étudiants que ce soit pour des conseils ou de la recherche d’emploi. Je souhaite être l’une des voix qui porte ce message dans la communauté des anciens tout en ayant l’opportunité de reconnecter ensemble », assure l’ingénieur diplômé en 2011 après avoir intégré l’UTC en 2004 en tronc commun, puis la filière Génie des systèmes mécaniques. Il découvre le management de projets innovants (MPI), une option de spécialité commune à toutes les branches, ce vers quoi il souhaitait s’orienter.
Une levée de fonds, dans quel but ?
Cette levée des fonds vise à soutenir, de façon pérenne, les étudiants et les projets sous deux axes bien définis : la mobilité internationale et les projets à but sociétaux et environnementaux. « Ce sont deux sujets qui me tiennent à coeur et dans lesquels je m’identifie clairement, que ce soit dans ma vie professionnelle ou personnelle. L’ouverture à l’un permet de mieux comprendre l’autre. Je crois que ce sont deux sujets fondamentaux que nos UTCéens doivent aborder et vivre face aux enjeux auxquels nous faisons face », poursuit Julien Bahain qui participe à ses premiers JO en 2008 à Pékin. Il a 22 ans.
C’est l’UTC qui lui a permis de continuer sa pratique de l’aviron à haut niveau. « J’aime toujours clarifier le fait qu’UTC Sport Élite a pesé dans la balance pour le choix de mon parcours universitaire, mais j’ai toujours placé les études en priorité. En choisissant l’UTC, j’ai fait une entorse au protocole sportif de ma fédération de l’époque. La logique aurait voulu que je me rapproche d’un centre d’entraînement national avec la possibilité d’intégrer l’une des INSA. Compiègne a un club d’aviron qui a une histoire nationale et internationale. Le club m’a ouvert ses portes sans réserve et mon parcours sportif aurait été bien différent sans le soutien inconditionnel du Sport Nautique Compiégnois. Au final, c’est donc un parcours à la carte qui fut la solution pour moi et je suis reconnaissant à toutes celles et tous ceux qui au cours de mes sept années à l’UTC m’ont accompagné et soutenu. En tant que rameur, je ne peux pas passer à côté de cette analogie sur l’eau, car ce sont bien les petits ruisseaux qui font les grandes rivières. Nous pouvons tous jouer un rôle et contribuer à notre futur en commun. »
De l’aventure JO 2008 à Pékin à la Colombie-Britannique
Pékin 2008, ce sont donc ses premiers Jeux Olympiques. C’est aussi la première fois qu’un quatre de couple, quatre rameurs avec deux rames chacun, remporte une médaille olympique pour la France. Pour Julien Bahain, c’est la confirmation que le double projet études et sport est possible, et ce hors du cadre traditionnel. « C’est une médaille que je dois à mon travail et je pense que ceux qui ont croisé ma route sur mon vieux vélo dans les rues de Compiègne ou sur les bancs des amphis attesteront que c’était minuté et une vraie détermination au quotidien. Mais encore une fois, sans le soutien et le travail de mes camarades de promo, de mes enseignants, du staff d’UTC Sport Élite et du club d’aviron local, rien de tout cela n’aurait été possible. Une prise de notes pendant une absence ou un cours de rattrapage offert par certains ont fait la différence. Une performance se construit chaque jour. »
L’UTC lui a apporté la possibilité d’aménager son cursus une fois le premier semestre de tronc commun effectué. Il a ainsi pu organiser ses semestres en fonction de son calendrier sportif. Ce qui lui a permis d’alléger les semestres de printemps pour pouvoir partir en compétition sur le circuit international. C’est donc en sept ans au lieu de cinq qu’il a validé l’ensemble de ses crédits.
En plus d’un parcours à la carte, l’UTC offre aussi une structure autour de ses athlètes : UTC Sport Élite. Elle offre un accès et un suivi personnalisé de la performance. Cela comprend de la préparation mentale, des outils de suivi de la performance sportive (test physique, physiologique, etc.) mais aussi la possibilité de partager des moments entre athlètes. Julien Bahain travaille désormais pour Infrastructure BC au Canada en tant que directeur de projets. Il planifie les gros projets d’infrastructure provinciaux, gère les processus d’appels d’offres et attribution de marchés publics et leur mise en oeuvre (maîtrise d’ouvrage et gestion de contrats de construction). Lui qui avait adoré les UV GE37, 38, 39 et 40 de gestion de projets quand il était à l’UTC en a fait son métier et gère à présent environ 2 milliards de dollars de projets dont 270 millions de dollars actuellement en construction. Bien qu’ici le diplôme d’ingénieur UTC ne soit pas directement reconnu, c’est la filière MPI qui lui a permis d’intégrer le monde du travail en Colombie-Britannique.