Le nav­i­ga­teur français et skip­per pro­fes­sion­nel François Gabart vient de par­ticiper a la 16e édi­tion de la Transat Jacques-Vabre avec a ses côtés l’UTCéen Tom Laperche sur le tri­maran Ultim SVR-Lazar­tigue. À deux, ils parta­gent le même engage­ment pour la pro­tec­tion de l’environnement.

Diplômé de l’INSA Lyon, François Gabart a créé en 2006 une véri­ta­ble écurie de course au large, Mer­Con­cept. À la pointe de l’innovation et de la per­for­mance et dotée d’un savoir-faire inédit dans l’ingénierie, les études tech­niques, la con­cep­tion et l’assemblage de bateaux de très haute tech­nolo­gie, Mer­Con­cept accom­pa­gne la créa­tion et le développe­ment de pro­jets sportifs, humains et nova­teurs. « Désor­mais implan­tés à Con­car­neau dans un ate­lier unique, nous imag­i­nons, con­stru­isons et pilo­tons les bateaux du futur au coeur de la Sail­ing Val­ley. Nous souhaitons met­tre à prof­it les avancées qui ont propul­sé la course au large dans une nou­velle ère afin d’accélérer l’innovation au ser­vice d’une mobil­ité mar­itime plus durable », assure François Gabart qui, en 2013, à 29 ans, est le plus jeune vain­queur du Vendée Globe, tour du monde en soli­taire, sur l’Imoca Macif. 

Fin 2019, Mer­Con­cept s’interroge sur le sens que l’on peut don­ner à l’expertise de la course au large et matéri­alise con­crète­ment des trans­ferts tech­nologiques par la con­duite d’études autour d’un cata­ma­ran élec­trique à foils inté­grant les inno­va­tions de la course au large. « Rêver, imag­in­er, innover, con­stru­ire, opti­miser, per­former, c’est l’ADN sur lequel Mer­Con­cept s’est bâtie. Nous sommes fiers de ses résul­tats. Mais aujourd’hui se bat­tre pour gag­n­er ne peut avoir de sens qu’à con­di­tion d’y associ­er des engage­ments forts sur le plan social, socié­tal et envi­ron­nemen­tal », ajoute celui dont le pal­marès est impres­sion­nant. En 2014, il est vain­queur de la Route du Rhum – Imo­ca Macif, en 2015, vain­queur aus­si de la Transat Jacques-Vabre – tri­maran Macif. En 2016, il rem­porte The Transat Bak­er­ly – Tri­maran Macif ou encore en 2017, il bat le record du tour du monde en soli­taire en 42 j 16 h 40 min 35 s. En 2020, Mer­Con­cept devient entre­prise à mission.

Compétiteurs dans la performance durable 

Mal­gré ses 26 ans, Tom Laperche n’est déjà plus un espoir de la voile. Ses per­for­mances, ces dernières années, l’ont d’ores et déjà placé par­mi les marins de pre­mier plan. Cham­pi­on du monde sur un petit dériveur à l’âge de 11 ans, Tom a réal­isé sa pre­mière tra­ver­sée de l’Atlantique à 13 ans, en com­pag­nie de son père, Philippe. Diplômé de l’école d’ingénieurs de l’université de tech­nolo­gie de Com­piègne en génie mécanique, ce sportif de haut niveau en voile a inté­gré le pro­gramme du tri­maran SVR-Lazar­tigue pra­tique­ment dès son orig­ine. Le 7 novem­bre 2021, trois mois seule­ment après sa mise à l’eau, François Gabart s’est élancé sur le départ de la Transat Jacques-Vabre aux côtés de son co-skip­per Tom Laperche. 

Au terme de plus de seize jours de course et d’une bataille acharnée, les deux skip­pers ont finale­ment réal­isé l’exploit de s’emparer de la deux­ième place sur cette transat­lan­tique his­torique du cir­cuit course au large. Une per­for­mance de pre­mier plan qui laisse entrevoir un très bel avenir pour ce nou­veau bateau volant. « Tom est comme moi pas­sion­né par la tech­nique de nos bateaux. Nous sommes marins et com­péti­teurs avec le sou­tien d’une superbe équipe. Ce qui nous attend ensuite, c’est le tour de monde entre Ultim qui par­ti­ra de Brest le 7 jan­vi­er prochain. Nous avons la chance de vivre notre pas­sion guidée par nos rêves mais aus­si nos engage­ments. Nous nous sommes engagés à met­tre notre pas­sion et savoir-faire dans la course au large qui s’inscrit dans la per­for­mance durable. Il est essen­tiel que la mobil­ité mar­itime devi­enne la moins impac­tante pos­si­ble. À tra­vers la recherche d’innovation durable, nous voulons accélér­er les trans­ferts tech­nologiques entre la course au large et le monde mar­itime, nous avons une vraie volon­té de met­tre tout notre savoir-faire au ser­vice du monde de demain. »