Un stage pour comprendre le monde

Le stage de tronc com­mun TN07 est un stage inter­cul­turel de qua­tre semaines qui se déroule pen­dant les vacances d’été ou à l’intersemestre à l’étranger, quel que soit le pays. Il per­met aux étu­di­ants de se famil­iaris­er avec la cul­ture et les con­di­tions de vie du pays choisi et de pra­ti­quer une langue étrangère.

TN07 existe depuis 1974, au tout début de l’UTC. Brésil, Ital­ie, Japon, Cana­da, Chili, Cam­bodge, Norvège, Mex­ique, Slovénie, Ara­bie saou­dite sont quelques-unes des des­ti­na­tions très nom­breuses et var­iées choisies par les étu­di­ants de tronc com­mun pour ce stage inter­cul­turel. Ils sont en moyenne entre 30 et 50 étu­di­ants à par­tir chaque semes­tre où ils veu­lent selon leurs souhaits et réseaux pro­pres. « Nous accu­mu­lons des “cap­i­tal­i­sa­tions de l’expérience” qui sont demandées aux étu­di­ants après leur séjour pour faciliter le départ des étu­di­ants suiv­ants d’un point de vue pra­tique et pour trou­ver leur stage. La coor­di­na­trice des stages inter­na­tionaux échange avec eux pour affin­er leur pro­jet et les aider à trou­ver leur stage. Les des­ti­na­tions sont très var­iées, en Europe ou en Amérique, mais aus­si par exem­ple en Afrique sub­sa­hari­enne : Tan­zanie, Rwan­da ou Nami­bie. Idem en ter­mes de mis­sions, les étu­di­ants peu­vent tra­vailler dans des auberges de jeunesse ou des fer­mes, ou même des refuges pour ani­maux sauvages ! Ce stage TN07 leur per­met de dévelop­per leurs com­pé­tences inter­cul­turelles et lin­guis­tiques de manière pra­tique, en sit­u­a­tion et ensuite en analysant leur expéri­ence dans un rap­port et une sou­te­nance. C’est une expéri­ence générale­ment très enrichissante pour des étu­di­ants encore jeunes puisqu’en début de for­ma­tion, et la demande d’une réelle analyse inter­cul­turelle vise à leur faire dépass­er les clichés cul­turels », assure Hadrien Coutant, respon­s­able de l’UV, maître de con­férences en soci­olo­gie et chercheur au lab­o­ra­toire Costech.

Seule à l’autre bout du monde à 19 ans

Après un bac maths/SVT, Maelys Luc est entrée en tronc com­mun à l’UTC en sep­tem­bre 2021 ; elle est aujourd’hui en génie urbain. Elle souhaite ensuite se spé­cialis­er en fil­ière Bâti­ment (BAT). Elle est par­tie cinq semaines en été 2022, en Afrique du Sud, dans la ville de Grey­ton (près de Capetown) dans un sanc­tu­aire ani­malier : Grey­ton Farm Ani­mal Sanc­tu­ary. Un stage obtenu grâce à Work­away, un ser­vice de wwoof­ing. « J’ai basé ma recherche sur ce pays dans lequel je voulais aller depuis longtemps, puis j’ai cher­ché des hôtes sur Work­away et c’est comme ça que j’ai trou­vé ma des­ti­na­tion. Cette UV m’a vrai­ment per­mis de gag­n­er en indépen­dance puisque j’étais seule dans un autre pays. Elle m’a aus­si per­mis de faire de belles ren­con­tres. D’un point de vue pro­fes­sion­nel, je me suis décou­verte des valeurs que j’aimerais respecter dans mon méti­er d’ingénieure, comme l’entraide, l’esprit d’équipe, l’empathie, et des valeurs écologiques, respectueuses du monde qui nous entoure. Aus­si, mon niveau d’anglais s’est grande­ment amélioré. »

Immersion chilienne avec Hugo Jimenez en premier semestre au sein de la branche d’ingénierie mécanique

Dans quel but avez-vous choisi l’UV TN07 ?
J’avais très envie de décou­vrir l’Amérique latine. Aus­si, je devais réalis­er comme tout étu­di­ant de l’UTC en tronc com­mun soit un stage en entre­prise, soit un stage inter­cul­turel. Le TN07 était donc le for­mat idéal. Le but était aus­si de sor­tir de ma zone de con­fort et de vivre une expéri­ence unique, car je suis par­ti tout seul à l’autre bout du monde pen­dant un mois. Pour trou­ver ce stage, j’ai envoyé un grand nom­bre de deman­des en Amérique latine dans des cen­tres de recherche, des asso­ci­a­tions, des ONG, des écoles ou encore des musées. En effet, l’UV TN07 laisse une grande lib­erté d’activités pro­fes­sion­nelles afin de max­imiser les chances de chaque étu­di­ant de trou­ver un stage à l’étranger.

Com­ment cela s’est-il passé une fois sur place ?
J’ai donc effec­tué mon stage dans le nord du Chili, plus pré­cisé­ment dans la ville de Tocopil­la. J’ai été hébergé et nour­ri par la famille de Ghia Duran Camus, ma maîtresse de stage et respon­s­able RH de l’entreprise de bus régionaux Suce­sion Luis Camus Calderon. La pre­mière semaine m’a per­mis de me famil­iaris­er avec le rythme chilien et de décou­vrir Tocopil­la et ses envi­rons. Les deux semaines suiv­antes ont été organ­isées de façon que je puisse prof­iter de week-ends plus longs pour vis­iter des sites touris­tiques typ­ique­ment chiliens. Enfin, j’ai passé les derniers jours dans ma famille d’accueil. Ils ont été très accueil­lants et m’ont fait partager leur vie quo­ti­di­enne et leurs coutumes.

Quel est votre regard sur les béné­fices de cet UV ?
Tout d’abord, je ne con­nais aucun étu­di­ant ayant fait un TN07 qui regrette quoi que ce soit. L’expérience que nous offre cette UV ne peut être que béné­fique. « Les voy­ages for­ment la jeunesse » en effet. Cette expéri­ence a eu un fort impact pour moi et m’a per­mis de gag­n­er en ouver­ture d’esprit, d’apprendre beau­coup de choses sur la société chili­enne et égale­ment sur la société française grâce au recul cul­turel que m’a offert ce stage. J’ai égale­ment mûri per­son­nelle­ment car être seul pen­dant qua­tre semaines à l’autre bout du monde vous change. Tra­vailler à l’étranger m’a surtout demandé de l’adaptation car les con­di­tions de tra­vail (horaires, mis­sions, rela­tions entre col­lègues et clients, code du tra­vail) sont véri­ta­ble­ment différentes.

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Avril 2024 - N°62

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