Mon semestre d’étude à Sofia en Bulgarie
Augustin Clément, étudiant de troisième année à l’UTC, a fait le choix de partir à Sofia en Bulgarie pour son semestre d’échange Erasmus. Entre appréhensions sur l’éventuelle annulation de son séjour, voyages et cours en tout petit groupe, il raconte son expérience.
Où es-tu parti étudier ce semestre ?
Je suis parti étudier à Sofia en Bulgarie à l’UCTM, Université de technologie chimique et de métallurgie.
Pourquoi avoir choisi cette destination ?
Je suis étudiant en dernier semestre de tronc commun (NDLR : les deux premières années d’études à l’UTC) et je n’avais pas beaucoup de cours à faire pour l’obtenir. Alors je me suis dit que le mieux était de valider ces derniers cours à l’étranger, dans un contexte que je ne connaissais pas. J’avais très envie de découvrir l’Europe de l’Est, mais la situation en Pologne m’inquiétait et il ne restait plus que la Bulgarie qui proposait des enseignements de biologie adaptés à la branche que je veux suivre. Mon choix était donc assez naturel.
Avais-tu peur que ton semestre soit annulé ?
C’est vrai qu’avec la situation sanitaire, plus j’approchais de la date de départ, plus je stressais. J’avais quand même prévu un plan B si je restais à Compiègne avec certains cours que j’avais choisis. Mais tout de même, j ’ e s p é r a i s pouvoir partir. F i n a l eme n t , tout s’est bien passé, mon vol n’a pas été annulé et j’ai pu atterrir en Bulgarie en septembre dernier.
Comment s’est passée ton arrivée sur place ?
Ce qui m’a frappé en premier lieu, c’est le fait que le Covid soit peu présent auprès de la population. Les gestes barrière ne sont clairement pas une priorité et, à la différence de la France, restaurants, boîtes de nuit et bars sont restés ouverts. Il faut dire que, pour passer les tests Covid, ici il faut dépenser plus de 60 €. C’est un vrai budget pour les gens et ça explique sûrement le faible nombre de cas recensés. Mais, depuis le 8 décembre, le pays a pris des mesures pour fermer certains établissements.
Et du côté de l’intégration dans l’université, comment cela s’est-il passé ?
Sur place, il y a une association qui s’occupe d’accueillir tous les étudiants en Erasmus. On a fait énormément d’activités et de rencontres au début de semestre et il y a un vrai suivi tout au long de l’année. C’est vraiment idéal. Mais rencontrer des Bulgares s’avère un peu plus compliqué.
Pourquoi ?
Eh bien, parce que je n’ai pas beaucoup de cours avec eux. Je suis dans une filière de biologie francophone, et nous ne sommes que trois ou quatre dans mes cours. Autant dire que ce n’est pas le mieux pour faire de nouvelles rencontres…
D’ailleurs, à quoi ressemble la pédagogie dans ton école ?
Je dois avouer que la mentalité ici est bien différente de la mentalité française. J’ai le sentiment que les gens sont moins stressés et ça se ressent dans l’organisation des cours. La rentrée a été décalée de quelques semaines, mais ça n’inquiétait personne à l’école. J’ai des cours en présentiel et certains à distance. Mais contrairement aux cours à distance que j’ai pu avoir à l’UTC, où il y avait pas mal de visioconférences, ici le distanciel ressemble plus à quelques fichiers PDF envoyés par e‑mail et des relances des enseignants pour savoir où on en est dans notre lecture des cours. C’est un peu plus tranquille. Et puis on peut être absents à certains cours et s’arranger pour les examens. Nos profs ont compris qu’en tant qu’étudiants Erasmus, nous étions avant tout présents pour l’interculturalité et la découverte.
Justement, tu as pu faire quelques voyages ?
Oui, bien sûr ! J’ai beaucoup visité la Bulgarie. C’était un pays que je ne connaissais pas du tout et j’en suis tombé amoureux. Entre les montagnes, les sources chaudes, les petits villages. Il y a quelque chose de très sauvage dans les lieux que j’ai visités. Je me suis également rendu à Istanbul et en Macédoine. Par contre, j’ai voulu aller en Roumanie, mais j’ai été refoulé à la frontière à cause des mesures Covid.
Et comment envisages-tu la fin de ton séjour ?
Je vais essayer de rester le plus longtemps possible dans le pays. Pourquoi rentrer en France pour les fêtes, par exemple, alors qu’il y a un confinement et que je ne suis pas sûr de réussir à revenir ? J’ai tellement d’autres choses à explorer en Bulgarie que je ne risque pas de m’ennuyer !
Tu parles couramment Bulgare ?
Loin de là ! J’ai appris l’alphabet cyrillique pour pouvoir me débrouiller un peu, mais j’ai énormément de progrès à faire.