Les écoles d’été et d’hiver, vecteurs d’attractivité française

Insti­tuées avant que la crise san­i­taire ne per­turbe leur organ­i­sa­tion, les écoles d’été et d’hiver pro­posées à Com­piègne ou à l’étranger dans le cadre de parte­nar­i­ats uni­ver­si­taires, ont été relancées en 2023 par l’UTC. Con­crétisées en Juil­let 2023, avec l’école d’été autour de la réal­ité virtuelle, Vir­tu­al real­i­ty for dig­i­tal art cre­ation, suiv­ie par la Win­ter School Food engi­neer­ing sci­ence, école inter­na­tionale en ingénierie ali­men­taire et nutri­tion financée par l’Alliance Sor­bonne Uni­ver­sité afin d’étudier la sci­ence des ali­ments et la for­mu­la­tion ali­men­taire liée à une meilleure nutri­tion, huit écoles ont depuis intéressé 115 étu­di­ants. Le point avec Joan­na Daaboul, direc­trice des rela­tions inter­na­tionales de l’université.

En quoi les écoles d’été et d’hiver sont-elles intéressantes ?

Elles per­me­t­tent de faire le lien entre nos recherch­es et nos enseigne­ments, de créer des col­lab­o­ra­tions, de met­tre en avant nos plate­formes tech­nologiques qui sont l’un des points forts de l’UTC. Cela per­met d’être attrac­t­if et de se dis­tinguer lorsque l’on par­le de recherche. Cer­tains pays et uni­ver­sités ne pro­posent pas de mobil­ité inter­na­tionale sor­tante pour un semes­tre com­plet d’études, et c’est com­pliqué pour les étu­di­ants. Les écoles d’été ou d’hiver leur per­me­t­tent une mobil­ité sous for­mat court. Elles offrent une expéri­ence à la fois péd­a­gogique mais aus­si cul­turelle. L’échange d’étudiants mal­gré des dif­férences de for­mat de mobil­ité (courte ou longue) entre uni­ver­sités per­met un équili­bre des flux, de créer des liens avec les uni­ver­sités parte­naires, de met­tre en avant l’attractivité française, de pro­mou­voir l’UTC et la cul­ture française. C’est un cer­cle vertueux enrichissant.

Quels retours avez-vous concernant ces écoles ?

Les étu­di­ants trou­vent ce pro­jet super. À la fin de chaque école, on fait une enquête de sat­is­fac­tion et, à chaque fois, on a des retours très posi­tifs et encour­ageants. La Vir­tu­al Real­i­ty for Dig­i­tal Art Cre­ation, mon­tée par Indi­ra Thou­venin qui s’est déroulée en 2023, puis en 2024 avait accueil­li en 2023 treize étu­di­ants de Tatung Uni­ver­si­ty en Taïwan. À la suite d’une enquête de sat­is­fac­tion, le retour est très posi­tif. Les étu­di­ants ont appré­cié à la fois l’approche péd­a­gogique qui mixe des cours avec des travaux pra­tiques et les vis­ites cul­turelles à Com­piègne, à Pier­re­fonds et à Paris. Grâce à cette école, nous avons pu obtenir des places gra­tu­ites de mobil­ité sor­tante pour nos étudiants.

Les écoles d’été et d’hiver for­malisent des liens avec la Sor­bonne. Par exem­ple, l’école inter­na­tionale en ingénierie ali­men­taire et nutri­tion pro­posée par Claire Rossi, direc­trice de l’UTC, pro­fesseur des uni­ver­sités et respon­s­able de la plate­forme tech­nologique Sci­ence des ali­ments, est une col­lab­o­ra­tion avec Sor­bonne Uni­ver­sité dans le cadre de l’alliance Sor­bonne Uni­ver­sité. Cette école per­met d’étudier les aspects nutri­tion­nels ain­si que la stratégie de sub­sti­tu­tion des graiss­es et les sucres via une for­mu­la­tion opti­misée appor­tant fibres, pro­téines… dans le but d’améliorer la nutri­tion glob­ale. Douze étu­di­ants dont deux inter­na­tionaux y ont par­ticipé. Pour l’édition 2025, nous avons invité nos parte­naires de l’alliance européenne Sun­rise. Ain­si, cette école, par exem­ple, met en avant non seule­ment les travaux de recherche, l’innovation péd­a­gogique mais aus­si notre lien fort avec Sor­bonne Uni­ver­sité, et nos parte­naires dans l’alliance Sunrise.

Ces écoles sont égale­ment un levi­er pour ren­forcer nos parte­nar­i­ats inter­na­tionaux stratégiques. Par exem­ple, Cécile Legal­lais, du lab­o­ra­toire BMBI, organ­ise en col­lab­o­ra­tion avec Éric Leclerc et en parte­nar­i­at avec l’Institut ONCO­L­ille et l’université de Tokyo l’école d’hiver « Win­ter School SMMIL‑E » pour les novices en bio­mi­cro­ingénierie afin d’aborder les prin­ci­paux con­cepts liés aux bioet aux microtech­nolo­gies et les sys­tèmes d’organes sur puce. Cela génère de l’activité, des col­lab­o­ra­tions et des oppor­tu­nités de développe­ment de nos col­lab­o­ra­tions. Elles per­me­t­tent de créer de nou­velles oppor­tu­nités et de faire ray­on­ner nos travaux de recherche. C’était aus­si le cas pour l’école LEEGO lancée par Fah­mi Bedoui, enseignant respon­s­able de la chaire sur les matéri­aux nanos­truc­turés, et l’université de Berkeley.

En quoi consistent-elles ?

Les écoles d’été et d’hiver por­tent sur un thème de for­ma­tion, sur un pro­jet ou per­me­t­tent des cours inten­sifs de langue française d’une à qua­tre semaines. Les sujets sont validés par l’UTC comme toute for­ma­tion et fonc­tion­nent selon les mêmes règles que les autres for­ma­tions. Elles per­me­t­tent l’obtention de crédits ECTS et com­pren­nent des cours théoriques, des TD, des expéri­men­ta­tions et des éval­u­a­tions. Des vis­ites cul­turelles, des journées de décou­verte de notre région et des sor­ties gas­tronomiques à Paris enrichissent la for­ma­tion. Cer­taines sont ouvertes à tout le monde, tan­dis que d’autres sont dédiées à un partenaire.

Comment tout cela est-il mis en place et géré ?

La direc­tion aux rela­tions inter­na­tionales ou les enseignants-chercheurs soumet­tent des pro­jets pour financer ces écoles. Ce peut être en parte­nar­i­at avec l’Alliance Sor­bonne Uni­ver­sité. Cer­taines sont financées par les inscrip­tions des étu­di­ants, mais ce n’est pas le cas dom­i­nant. La direc­tion aux rela­tions inter­na­tionales ou le lab­o­ra­toire gère le loge­ment, la nour­ri­t­ure, la logis­tique… C’est ras­sur­ant pour l’étudiant. On tra­vaille en col­lab­o­ra­tion avec le Crous, un parte­naire clé de l’UTC. Les frais péd­a­gogiques sont sou­vent financés par l’UTC ou sur pro­jet. Les étu­di­ants n’ont que le trans­port entre le pays d’origine et la France à leur charge. Des coor­di­na­teurs inter­na­tionaux font le lien pour for­malis­er les pro­jets, pren­dre des con­tacts, créer des parte­nar­i­ats… On tra­vaille avec les enseignants-chercheurs qui pro­posent des sujets d’étude. Je pense que si je dois résumer com­ment cela est mis en place, je dirais que c’est en col­lab­o­ra­tion forte entre la direc­tion aux rela­tions inter­na­tionales, la direc­tion à la for­ma­tion et à la péd­a­gogie, les enseignants-chercheurs et les ser­vices de l’UTC.

IL

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