« Procédés Phar­ma­ceu­tiques et Cos­mé­tiques » (PPC), tel est le nom de la nou­velle fil­ière pro­posée en génie des procédés. Les pre­miers étu­di­ants ont inté­gré la fil­ière PPC au semes­tre de print­emps 2024 et ont com­mencé leur année en appren­tis­sage en sep­tem­bre dernier. L’objectif serait d’avoir des pro­mo­tions de 16 à 20 étudiants.

Pour répon­dre à la demande des indus­triels français des secteurs phar­ma­ceu­tique et cos­mé­tique de for­ma­tions d’ingénieurs dans le domaine de l’industrialisation des procédés pour les pro­duits for­mulés, Tours Métro­pole a mis en rela­tion début 2022 le départe­ment du génie des procédés de l’UTC et le cen­tre de for­ma­tion du Groupe Insti­tut du Médica­ment de Tours (Groupe IMT) afin de col­la­bor­er. « L’UTC pro­pose actuelle­ment un par­cours de mas­ter dans le domaine du génie des pro­duits for­mulés dont l’objectif est de fournir aux étu­di­ants les con­nais­sances et les méth­odes de recherche néces­saires à l’élaboration et à la mise en œuvre de pro­duits for­mulés. Elle vise donc à for­mer des “for­mu­la­teurs” dans les secteurs de l’agroalimentaire et de la parachimie sans appro­fondir les aspects de mise à l’échelle de la for­mu­la­tion (du lab­o­ra­toire à l’échelle indus­trielle en pas­sant par les pilotes). L’UTC pos­sède donc les com­pé­tences sci­en­tifiques et péd­a­gogiques pour définir un par­cours de for­ma­tion dans le domaine des procédés phar­ma­ceu­tiques et cos­mé­tiques au sein de sa for­ma­tion d’ingénieurs en génie des procédés », assure Olivi­er Schoefs, directeur du départe­ment du génie des procédés indus­triels de l’UTC. Le cen­tre de for­ma­tion IMT de Tours pro­pose, quant à lui, des for­ma­tions tech­niques diplô­mantes et par appren­tis­sage, aux niveaux allant de bac + 2 à bac + 3, dans le domaine de la phar­ma­cie et de la cos­mé­tique en s’appuyant sur un plateau tech­nique de 2 000 m² muni d’équipements per­me­t­tant d’étudier les opéra­tions uni­taires mul­ti­phasiques de l’échelle du lab­o­ra­toire aux pilotes pré-indus­triels. « La col­lab­o­ra­tion entre l’UTC et le groupe IMT était donc toute naturelle pour pro­pos­er un par­cours de for­ma­tion par appren­tis­sage dans le domaine des procédés phar­ma­ceu­tiques et cos­mé­tiques au sein de la for­ma­tion d’ingénieurs en génie des procédés de l’UTC. »

Une 1re promotion bien lancée

Les enseigne­ments sont répar­tis en qua­tre blocs. Le pre­mier traite des aspects envi­ron­nemen­taux, économiques et régle­men­taires des indus­tries phar­ma­ceu­tiques et cos­mé­tiques. L’objectif du deux­ième bloc est de con­cevoir une stratégie de développe­ment d’un procédé galénique. Le troisième bloc vise à étudi­er les opéra­tions uni­taires à l’échelle pilote en util­isant égale­ment des out­ils numériques. Enfin, le qua­trième bloc abouti­ra au dimen­sion­nement du procédé indus­triel et à son éval­u­a­tion tech­nique, économique et envi­ron­nemen­tale. Tous les enseigne­ments graviteront autour d’un pro­jet fil rouge por­tant sur la trans­po­si­tion indus­trielle de la pro­duc­tion d’un pro­duit for­mulé phar­ma­ceu­tique ou cos­mé­tique. « L’ambition de cette fil­ière est ain­si de for­mer des ingénieurs en génie des procédés capa­bles de con­cevoir, de dimen­sion­ner et d’optimiser des équipements pour la pro­duc­tion indus­trielle de médica­ments ou pro­duits cos­mé­tiques à par­tir de for­mu­la­tions de pro­duits dévelop­pées au lab­o­ra­toire. Le pro­gramme a été conçu et est opéré par l’UTC et l’IMT grâce à l’impulsion don­née au départ par Tours Métro­pole. 80 % des enseigne­ments sont assurés par des enseignants de l’IMT et 20 % par des enseignants de l’UTC. Les entre­pris­es des domaines phar­ma­ceu­tiques et cos­mé­tiques ont répon­du présent et les étu­di­antes ont trou­vé leur entre­prise très facile­ment, se réjouit Olivi­er Schoefs. La demande est impor­tante comme nous nous y atten­dions. » Les ingénieurs en génie des procédés/filière PPC ont pour voca­tion de tra­vailler non seule­ment dans les secteurs des indus­tries phar­ma­ceu­tique et cos­mé­tique mais aus­si dans d’autres secteurs impli­quant des procédés mul­ti­phasiques, comme le nucléaire, l’agro-alimentaire ou encore le traite­ment des déchets.

KD