Nécessité d’une bifurcation écologique

Pro­fesseur des uni­ver­sités, David Flach­er a réus­si son pari avec EPOG+ (Eco­nom­ic Poli­cies for Glob­al bifur­ca­tion), le mas­ter Eras­mus Mundus lancé en 2018, puisque l’Union européenne (UE) a décidé de financer EPOG-JM (Joint Mas­ter), le nou­veau mas­ter Eras­mus Mundus, à hau­teur de 5 mil­lions d’euros. Un mas­ter axé sur le thème de la néces­saire bifur­ca­tion écologique.

Un pari dou­ble­ment réus­si puisque, à la suite d’EPOG+, un réseau doc­tor­al EPOG-Doc­tor­al Net­work (EPOG-DN) est égale­ment né. Onze thès­es, dont six par d’anciens étu­di­ants du mas­ter EPOG+, sont ain­si financées par l’UE à hau­teur de 2,5 mil­lions d’euros. L’idée qui sous-tend ces deux pro­jets ? « En pre­mier lieu, il s’agit d’intensifier le tra­vail d’analyse, de recherche et de for­ma­tion autour des enjeux de la tran­si­tion écologique. Nous par­lons car­ré­ment de la néces­sité d’une bifur­ca­tion écologique, puisque l’on est à un stade où il nous faudrait redou­bler d’efforts pour éviter la cat­a­stro­phe annon­cée. En sec­ond lieu, il nous faudrait admet­tre que les trans­for­ma­tions à men­er ne peu­vent se faire sans l’implication du Sud glob­al », assure-t-il.

Comme pour EPOG+, c’est l’UTC qui porte le con­sor­tium EPOG-JM. Un pro­gramme auquel se sont joints 11 parte­naires académiques prin­ci­paux, trois de plus qu’EPOG+, et plus d’une quar­an­taine d’associés répar­tis sur tous les con­ti­nents sauf l’Océanie. Par­mi les parte­naires prin­ci­paux se sont joints le Cnam en France, l’université de Genève mais aus­si deux uni­ver­sités brésili­ennes, l’université fédérale de Rio de Janeiro et l’université de Camp­inas proche de São Paulo. Un pro­gramme suivi par env­i­ron 50 étu­di­ants, haute­ment sélec­tion­nés, générale­ment 60 % de femmes et 40 % d’hommes, venant de plus de 20 pays à tra­vers le monde dont le Mex­ique, le Bangladesh, le Népal, le Tad­jik­istan, l’Égypte ou encore l’Australie et les États-Unis.

Quant aux parte­naires asso­ciés, ils com­pren­nent des acteurs académiques un peu partout dans le monde tels l’Université Sor­bonne Paris Nord et l’ENS Paris Saclay en France, l’International Insti­tute for Applied Sys­tems Analy­sis en Autriche, l’université de Pise en Ital­ie, Uni­ver­si­ty of Leeds en Grande-Bre­tagne, Hitot­sub­ashi Uni­ver­si­ty au Japon, ou encore Uni­ver­si­dad Nacional Autóno­ma de Méx­i­co au Mex­ique mais aus­si des insti­tu­tions non académiques tels l’Agence française du développe­ment, le Réseau inter­con­ti­nen­tal pour l’économie sociale et sol­idaire, la CEPAL, une des cinq com­mis­sions économiques régionales de l’ONU, la chaire Unesco. « Ce qui est intéres­sant, c’est que plus le pro­gramme gagne en répu­ta­tion à l’échelle mon­di­ale, plus les parte­naires que l’on sol­licite répon­dent pos­i­tive­ment pour inté­gr­er le con­sor­tium. On a égale­ment, dans cer­tains cas, des deman­des spon­tanées d’acteurs qui souhait­ent inté­gr­er le con­sor­tium. Ces parte­naires asso­ciés accueil­lent, entre autres, les étu­di­ants qui souhait­ent y men­er leur mémoire de fin d’année de mas­ter en fonc­tion de leur pro­jet », précise-t-il.

Les onze thès­es de EPOG-DN, quant à elles, por­tent toutes sur des thé­ma­tiques liées à la bifur­ca­tion écologique que David Flach­er et ses col­lègues appel­lent de leurs voeux. « Il s’agit de traiter à la fois les enjeux sociotech­niques, les enjeux macroé­conomiques et financiers et les enjeux socio-écologiques », con­clut David Flacher.

MSD

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