Défendre et représenter toute une filière
Guillaume Bocquet est directeur des affaires réglementaires au sein d’Axema, syndicat français des acteurs industriels de la filière des agroéquipements et de l’agroenvironnement. Cet ingénieur diplômé de l’UTC en génie mécanique en 1999 participe aussi à l’organisation de l’Agritech Day. Rencontre !
Axema, c’est une fédération des constructeurs et importateurs de machines agricoles composée de 250 entreprises adhérentes qui joue un rôle clé dans l’innovation agricole et positionne la France comme leader dans le domaine des machines agricoles, essentielles à la souveraineté alimentaire et à la transition écologique. Une industrie qui génère 18 milliards d’euros de chiffre d’affaires et se distingue par son engagement envers l’intégration de technologies avancées comme l’intelligence artificielle et la robotique. « Il en est question lors de l’Agritech Day que nous organisons depuis sept ans, et qui s’est tenu cette année en partenariat avec l’UTC. Les enjeux de la filière sont nombreux en effet, qu’ils traitent du numérique, de décarbonation, de transition sociale ou d’agroécologie. Notre filière va manquer d’environ 25 000 postes à l’horizon 2030. Les robots vont jouer un rôle prépondérant afin de soulager le travail des agriculteurs dans les tâches pénibles ou répétitives. Les agroéquipements pourront répondre présent », souligne Guillaume Bocquet, directeur des affaires réglementaires d’Axema. Ses missions consistent notamment à assurer une veille technique, à former les adhérents sur les évolutions réglementaires ou encore à représenter la profession dans les commissions de normalisation européennes et internationales. « Après une dizaine d’années dans le secteur automobile, en bureau d’études, j’arrive il y a dix ans dans le machinisme agricole, dans un univers que je ne connaissais pas et qui s’avère être un secteur extrêmement solidaire et convivial. Où certes il y a de la concurrence mais surtout beaucoup de bienveillance. Un secteur animé par une vocation noble qui est celle de nourrir une population mondiale croissante avec moins d’agriculteurs tout en respectant la planète », ajoute Guillaume Bocquet.
Œuvrer dans l’intérêt général du secteur
Pour Axema, il ne s’agit pas d’opposer les agroéquipements et la performance environnementale. Au contraire, les exploitations rentables, avec du matériel performant, seront mieux armées pour atteindre les objectifs du green deal. Tracteurs, outils viticoles, robots agricoles, machines à vendanger, matériel de laiterie ou d’élevage, serres et autres matériels d’entretien des espaces verts, autant d’exemples de familles de produits issus des acteurs majeurs du secteur que de PME-PMI et TPE que représente le syndicat. « Nos adhérents sont partout en France avec une forte implantation dans les Hauts-de-France, dans le Grand Est, dans les Pays de la Loire et dans tout le bassin viticole. Je vais sur le terrain et j’aide nos adhérents à comprendre les réglementations, je les défends auprès des pouvoirs publics en effet. Nous avons un vrai rôle d’influence », poursuit l’ingénieur diplômé de l’UTC qui recommande aux futurs ingénieurs d’aller vers des technologies qui ont du sens. Sans l’aide des machines, voire des robots, en particulier dans l’élevage laitier, l’agriculture ne serait plus possible. « Intéressez-vous à d’autres secteurs que l’aéronautique ou l’automobile. Regardez du côté des équipements agricoles qui développent de plus en plus de hautes technologies avec systèmes embarqués constitués de plus en plus d’intelligence artificielle, d’électronique et d’hydraulique. Le tout avec toujours à l’esprit de fournir des solutions durables et efficaces pour une agriculture performante et éthique. »
KD