Thimothée Tronet, créateur de l’enseigne Fresh Burritos

Orig­i­naire de Calais, Tim­o­th­ée Tronet arrive en 2003 à l’UTC. Il décou­vre les bur­ri­tos, plat typ­ique mex­i­cain, lors de son échange à l’université de Penn­syl­vanie. Depuis, il a créé l’enseigne Fresh Bur­ri­tos, qui pro­pose des saveurs mex­i­caines à l’heure du déje­uner et du dîner.

Après les États-Unis, direc­tion l’Argentine, où Tim­o­th­ée Tronet effectue son dernier semes­tre de cours et son stage de fin d’études. Diplômé en génie mécanique, il y reste pour tra­vailler au sein de Kraft Foods en mar­ket­ing, en finance et en « cor­po­rate plan­ning ». « J’ai tou­jours eu envie d’entreprendre, et j’ai ren­con­tré beau­coup de chefs d’entreprise en Argen­tine. J’ai décidé de ren­tr­er en France pour créer Fresh Bur­ri­tos », racon­te-t-il. L’idée de Fresh Bur­ri­tos est née de ses expéri­ences aux États-Unis et en Argen­tine, où il existe de nom­breuses enseignes de restau­ra­tion rapi­de spé­cial­isées dans les plats mex­i­cains – créneau encore vierge en France. « Pour­tant, la cui­sine mex­i­caine arrive en 2e posi­tion pour les achats de cui­sine eth­nique en grandes et moyennes sur­faces, après la cui­sine japon­aise, et le marché de la restau­ra­tion rapi­de croît très rapi­de­ment en France depuis une décen­nie », analyse l’entrepreneur de 28 ans.

Un premier restaurant à Lille

À l’époque, il est céli­bataire et n’a pas d’enfant. Les ingré­di­ents lui sem­blent donc réu­nis pour se lancer : il ren­tre en 2010 en France et ouvre son pre­mier restau­rant l’année suiv­ante, à Lille. Ce restau­rant pilote a fait l’objet de nom­breuses mod­i­fi­ca­tions pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. Déco­ra­tion, gamme de pro­duits, etc. : Tim­o­th­ée Tronet n’a pas hésité à remet­tre plusieurs fois son méti­er à l’ouvrage jusqu’à obtenir sat­is­fac­tion. Début 2013, il peut donc ouvrir son deux­ième restau­rant, tou­jours à Lille, et se tourne vers la solu­tion de la fran­chise pour dévelop­per son con­cept. « Les deux pre­mières fran­chis­es se situent à Valen­ci­ennes et à Limo­ges. L’objectif est d’en créer 5 à 7 cette année. En par­al­lèle, je souhaite lancer un restau­rant en pro­pre par an », détaille Tim­o­th­ée Tronet, qui sait que deux obsta­cles l’attendent : la recherche des bons emplace­ments, et des besoins impor­tants en financements.

Maturité et débrouillardise

Si ses cours en génie mécanique ne lui sont plus de la pre­mière util­ité, Tim­o­th­ée Tronet estime que l’UTC lui a apporté beau­coup de matu­rité, d’indépendance, ain­si qu’un sens aigu de la débrouil­lardise – ne serait-ce que par la lib­erté don­née quant au choix des par­cours. « L’UTC m’a per­mis de par­tir pour l’étranger, voy­ages sans lesquels je n’aurais pas eu l’idée de la cui­sine mex­i­caine. Les cours d’entrepreneuriat aux États-Unis ont aigu­isé mon envie d’entreprendre. Le diplôme de l’UTC donne une cer­taine crédi­bil­ité au moment de ren­con­tr­er les ban­quiers avec un pro­jet d’entreprise sous le bras. Et la majorité de mes amis vien­nent de l’UTC ! », ajoute-t-il.

« Foncer ! »

Aujourd’hui, Tim­o­th­ée Tronet emploie 13 per­son­nes, et les deux fran­chis­es comptent 10 salariés. Il a réal­isé 1 mil­lion d’euros de chiffre d’affaires en 2013, et compte bien dou­bler ou tripler ce chiffre cette année. « Il faut savoir s’entourer. Je pen­sais être capa­ble de réalis­er la déco­ra­tion moi-même mais, objec­tive­ment, le résul­tat n’était pas au ren­dez-vous. J’ai fait appel à un déco­ra­teur pour par­venir à ce que je souhaitais. Il faut accepter ses points faibles : je sais négoci­er, gér­er les rela­tions humaines, mais la com­mu­ni­ca­tion n’est pas mon domaine. » Autre con­seil, pour les étu­di­ants qui souhait­ent créer leur entre­prise : il faut par­ler de son pro­jet autour de soi, ne pas avoir peur de se faire vol­er son idée. « Dis­cuter per­met de véri­fi­er la via­bil­ité du pro­jet, son accueil, sa per­ti­nence, souligne-t-il. Et fon­cer ! On peut se pos­er des ques­tions à l’infini, mais le tout est de pass­er de l’idée à l’entreprise. » Un con­seil que le patron de Fresh Bur­ri­tos applique : il ambi­tionne d’ouvrir 50 restau­rants d’ici à 2018 !

Bio express

  • 2003 : Entrée à l’UTC
  • 2005 : Échange avec l’université de Pennsylvanie
  • 2007 : Échange avec l’Institut tech­nologique de Buenos Aires
  • 2008 : Diplômé en génie mécanique
  • 2008 : Embauche chez Kraft Foods Amérique latine au sein du pro­gramme Haut Potentiel
  • 2010 : Retour en France
  • 2011 : Ouver­ture du restau­rant pilote Fresh Burritos
  • 2013 : Lance­ment du con­cept en fran­chise et ouver­ture de 3 nou­veaux points de vente (dont 2 en franchise)
  • 2014 : Entre 5 et 7 sig­na­tures de fran­chise sont prévues

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