Ces thèses qui changent la vie : Contribution à l’amélioration des performances des machines à courant continu à aimants permanents dans des applications automobiles à forts courants

Tout est bon pour faire baiss­er la con­som­ma­tion de car­bu­rant. Arrêter, même une seule  minute, son moteur à un feu rouge fait du bien au porte­feuille et soulage l’atmosphère d’un peu de gaz à effet de serre. Pour éviter de fas­ti­dieuses manip­u­la­tions de démar­reur, on a vu appa­raître, il y a une dizaine d’année des sys­tèmes dits stop and go. 

« Equipant des citadines plutôt haut de gamme le stop and go fait redé­mar­rer le moteur ther­mique en pas­sant par l’alternateur », explique Aurélien Vauquelin. Ce pre­mier saut tech­nologique a déjà per­mis de pass­er d’un poten­tiel  de 10 000 à 100 000 démar­rages. « Mais ce choix, via l’alternateur, néces­site l’emploi de com­posants élec­tron­iques coû­teux ».  Pour les équipemen­tiers auto­mo­biles, le défi était d’aboutir à la même per­for­mance mais avec une tech­nique moins coûteuse. 

Ingénieur UTC en génie mécanique, Aurélien Vauquelin a donc tra­vail­lé pour sa thèse, non plus sur l’alternateur mais à par­tir du démar­reur, dans le cadre d’une thèse CIFRE au sein de l’équipementier auto­mo­bile Valeo. « Ce sys­tème bap­tisé Restart doit pou­voir redé­mar­rer 300 000 fois dans la vie d’une voiture soit une fois par kilo­mètre. » Autre con­trainte, il faut pou­voir redé­mar­rer la voiture en moins d’une demi-sec­onde. « Tech­nique­ment, il a fal­lu se pencher sur la ges­tion d’un courant impul­sion­nel fort ». En clair, com­ment faire pour vider une bat­terie en un min­i­mum de temps sans que le démar­reur ne prenne feu ! 

Aidé par le lab­o­ra­toire d’Electromécanique de Com­piègne dont les travaux avaient déjà abouti sur la pre­mière généra­tion de stop and go, Aurélien Vauquelin a grâce à sa thèse fait avancer la recherche sur le sujet. Désor­mais en ser­vice, ce démar­reur, qui coûte cinq fois moins cher que la solu­tion pas­sant par l’alternateur, per­met une économie de 10 à 15% de car­bu­rant sur un tra­jet urbain. 

« Et la tech­nolo­gie dévelop­pée autour des courants impul­sion­nels forts pour­ra être util­isée pour les véhicules électriques »

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