Ces thèses qui changent la vie : Bornes inférieures et méthodes exactes pour le problème du bin-packing en deux dimensions avec orientation fixe

« Petites boîtes, très étroites … » Cette ren­gaine aurait pu bercer les heures de thésard de François Clautiaux. 

Doté d’une maîtrise d’informatique, il arrive à l’UTC dans le mas­ter  tech­nolo­gie de l’information et des sys­tèmes pour se spé­cialis­er en recherche opéra­tionnelle. Il enchaîne en 2002 par une thèse. « La prob­lé­ma­tique ini­tiale venait d’un parte­nar­i­at indus­triel ancien avec une PME picarde qui avait des prob­lèmes de con­di­tion­nement d’objets dans des car­tons », se sou­vient-il. Afin d’optimiser cette prob­lé­ma­tique de range­ment, François Clau­ti­aux obtient un finance­ment du min­istère pour lancer une recherche théorique. « J’ai donc tra­vail­lé sur la ques­tion des place­ments en deux dimen­sions : il ‘agis­sait de ranger des petits rec­tan­gles dans des grands rec­tan­gles ». Présen­té ain­si, le prob­lème paraît sim­ple. « Mais il est très com­plexe car il s’agit d’un prob­lème com­bi­na­toire, ce qui sous entend qu’il y a des mil­liards de pos­si­bil­ités. ». Ce prob­lème a de très nom­breuses appli­ca­tions pra­tiques, de la con­cep­tion de cir­cuits imprimés au place­ment de con­tain­ers dans un entrepôt. 

Les math­é­ma­tiques seules ne suff­i­saient pas pour répon­dre au prob­lème. « Pour appli­quer les solu­tions il fal­lait aus­si de l’informatique ».

Des travaux  sur le sujet exis­taient déjà et aboutis­saient à des méth­odes qui trou­vaient des solu­tions rapi­des. « Mais il fal­lait prou­ver que la solu­tion choisie était la meilleure ». Les algo­rithmes dévelop­pés par François Clau­ti­aux pour répon­dre à cette ques­tion ont été repris par d’autres chercheurs, et des appli­ca­tions en lien avec les travaux de thèse ont été dévelop­pées dans l’industrie. La logis­tique a évidem­ment été intéressée par les travaux de François Clau­ti­aux pour opti­miser les charge­ments.  L’industrie du verre a aus­si été intéressée car « la prob­lé­ma­tique est la même entre le range­ment et la découpe opti­male d’une plaque de verre avec l’objectif d’éviter les chutes ». Il s’agit cette fois ci  non pas de ranger mais d’extraire des formes en deux dimen­sions d’une forme plus grande.  Aujourd‘hui pro­fesseur de Math­é­ma­tiques à l’université de Bor­deaux, François Clau­ti­aux réalise des mis­sions de con­seil chez Renault pour les prob­lème de charge­ment de camions. Il va égale­ment va lancer une thèse avec Saint Gob­ain qui veut opti­miser son procédé de découpe de verre. 

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