Un UTCéen au cœur du processus de création de la flamme olympique volante
Joe Kreymati a contribué, grâce à l’Atelier blam, aux Jeux olympiques de Paris 2024 avec la création d’une flamme électrique pour l’impressionnante vasque olympique admirée du monde entier. Une innovation portée par EDF avec le design de Matthieu Lehanneur. Zoom sur cette incroyable aventure !
L’aventure commence lorsque Joe Kreymati arrive en 2022 en stage de fin d’études de la filière IDI de l’UTC à l’Atelier blam. Il rencontre son fondateur et dirigeant, Aurélien Meyer, via un projet collaboratif avec l’école qui proposait un sujet de design en espace public qui lui a permis de mettre un premier pas en double position designer/ingénieur et, pour la première fois, de s’exprimer artistiquement à travers un objet. L’idée de croiser l’art avec l’ingénierie, l’esthétique avec la technique et la forme avec la fonctionnalité a résonné fortement dans son esprit. « Cette opportunité de travail privilégié avec l’Atelier blam m’a ouvert la voie pour aller découvrir le vrai métier et l’activité créatrice d’objets uniques en tant que stagiaire en 2023. Au cours de ce stage, j’ai participé en première partie au développement d’un prototype d’essais pour la flamme olympique. La flamme électrique est une innovation portée et élaborée par EDF et son équipe Pulse Design depuis 10 ans. Il s’agit de deux éléments clés : l’eau et la lumière. Le premier étant un système de brumisation qui éjecte des gouttelettes d’eau fines en sortie d’une série de buses sous pression et crée un effet Venturi avec un système de ventilation. Tout cela interagit avec un système de lumière sur mesure et pilotable conçu et développé par l’Atelier blam pour faire naître une flamme olympique réaliste et dynamique », explique Joe Kreymati
Allier technologie et poésie
Après la validation des prototypes et le début de la conception de la vasque, son rôle s’est focalisé sur l’élaboration du design, sur la conception technique et sur la production des luminaires de la vasque dans une équipe « vasque » menée par Axel Perraud, le chef de projet à l’Atelier blam. Atelier qui a également créé le cheval argenté mécanique courant sur la Seine. Le vrai défi était de concevoir des luminaires puissants pour que la flamme soit perçue durant le jour, tout en étant dans une économie de masse d’une vasque qui devait voler. Une longue recherche a été menée pour optimiser le poids et la dissipation thermique sur des ailettes en aluminium usinées sur mesure. « Je garderai pour toujours ce souvenir assez fou lorsque, durant un soir de juillet 2024, la vasque a été allumée et s’est élevée de 60 mètres sous un ciel pluvieux pour la première fois dans notre site à Couëron, en Loire-Atlantique. Je l’ai contemplée de loin avec admiration. Dans ma tête, j’écoutais une musique comme dans la scène d’un film de science-fiction de Christopher Nolan. Un vrai moment de poésie et une image monumentale », résume l’ingénieur de 24 ans, dont le projet est de transformer les idées en réalité, de raconter une histoire et participer à l’écriture de cette histoire, de lier l’art, l’ingénierie et la science dans de nouvelles approches.
Colin Gallois a la flamme…
L’UTCéen Colin Gallois, cofondateur de la startup Eppur, avait été choisi par le CPSF (Comité paralympique et sportif français) pour faire partie des 1 200 porteurs de flamme du relais paralympique. Il a donc pu porter la flamme le 26 août dernier, à Vichy, lors d’un relais collectif visant à mettre en lumière des acteurs de l’innovation dans le champ du handicap et du handisport. Quelques jours après, il assistait à la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques et découvrait une quinzaine d’athlètes qui défilaient avec les paires de roues Dreeft, équipées du tout premier système de freinage au monde. « Mon souvenir le plus marquant restera la victoire de l’athlète de paratennis de table Yunier Fernandez qui a remporté la médaille d’or avec nos roues ! Ce qui reste, c’est la fierté qu’Eppur, par cette nomination, figure symboliquement parmi les maillons de cette chaîne d’initiatives et de projets qui portent les valeurs d’inclusion et d’accessibilité des Jeux paralympiques », assure Colin Gallois qui, lors de son passage dans l’émission sur M6 Qui veut être mon associé ?, il y a quelques mois, a pu rappeler qu’Eppur, continue, certes, de se développer sur le marché français, mais vise aussi l’étranger. « Pari réussi pour cette première année de développement à l’export, puisque Dreeft est désormais disponible dans plus de douze pays, dont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, ou le Japon. »
KD