L’écotrain, la navette du futur

Wal­ter Schön et Mohamed Sal­lak, respec­tive­ment pro­fesseur et maître de con­férences à l’UTC, sont tous deux spé­cial­istes en sûreté de fonc­tion­nement au sein d’Heudiasyc, un lab­o­ra­toire recon­nu pour sa recherche de haut niveau. Ils ont rejoint le pro­jet éco­train porté par Philippe Bour­guignon, mem­bre jusqu’en 2022 du con­seil sci­en­tifique de l’IMT Albi-Carmaux. 

Un pro­jet financé par l’Ademe et qui implique qua­tre parte­naires indus­triels. À savoir, Strat­i­forme Indus­tries, Socofer, Clearsy et enfin Syntony. Un pro­jet qui court de 2023 à 2027 et dont un pre­mier pro­to­type devrait être testé sur un tronçon de 10 km à Albi dès 2025. Un pro­jet enfin dont l’intérêt envi­ron­nemen­tal et social est immense. En effet, nom­bre de lignes d’intérêt local ont été sup­primées avec pour con­séquences l’enclavement de cer­tains ter­ri­toires et pour ceux dans lesquels ces lignes sub­sis­tent, elles représen­tent non seule­ment un coût économique impor­tant, mais aus­si envi­ron­nemen­tal puisque 42 % des trains fonc­tion­nent au diesel. 

Par­mi les objec­tifs du pro­jet éco­train ? « Il s’agira de met­tre en place des navettes de train sur des lignes de 50 km en moyenne. Deux types de navettes fer­rovi­aires, avec une base tech­nique com­mune, sont en cours de développe­ment. L’une pour les voyageurs (30 places) et l’autre pour le micro-fret », explique Mohamed Sallak. 

Par­tic­u­lar­ités de ces navettes ? « Longues de 16 m, elles seront autonomes, donc sans con­duc­teur, légères et ali­men­tées par bat­terie. La cir­cu­la­tion automa­tisée per­me­t­tra ain­si d’assurer une fréquence élevée, des horaires adap­tés aux sco­laires et aux tra­vailleurs, un sys­tème d’arrêt à la demande… Par ailleurs, son matériel léger et les options envis­agées en matière de con­cep­tion de rail, notam­ment par l’utilisation de rails de nou­velle généra­tion, per­me­t­tront in fine de dimin­uer dras­tique­ment les coûts de mise en oeu­vre et d’exploitation et qui intè­grent native­ment la prob­lé­ma­tique de leur recy­clage », pré­cise Mohamed Sallak.

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