Des polymères biosourcés

Maître de con­férences à l’UTC, Aude Cordin est enseignant-chercheur au lab­o­ra­toire de Génie Enzy­ma­tique et Cel­lu­laire (GEC). Ses travaux de recherche se trou­vent à l’interface des biores­sources, du bio­mimétisme et des polymères. 

Par­mi ses axes de recherche prin­ci­paux ? « Je cherche à con­cevoir des sys­tèmes d’encapsulation biodégrad­ables et répon­dant à un change­ment de leur envi­ron­nement à par­tir des polymères à empreintes molécu­laires. Alors que ces polymères sont habituelle­ment pétro-sour­cés, mon tra­vail con­siste à dévelop­per ce type de matéri­aux en util­isant des monomères ou des polymères biosour­cés et des méth­odes de fab­ri­ca­tion beau­coup plus douces et plus com­pat­i­bles avec l’environnement », explique Aude Cordin. 

Une prob­lé­ma­tique d’intérêt puisque Aude Cordin a été choisie comme coor­di­na­trice du pro­jet Eco­Bio­Plast financé par l’ANR. Lancé en octo­bre 2022 pour une durée de qua­tre ans, Eco­Bio­Plast est mené en parte­nar­i­at avec Antoine Fayeulle du TIMR. 

L’objectif de ce pro­jet ? « Il s’agit de com­pren­dre le devenir envi­ron­nemen­tal des micro- et nanoplas­tiques pour dévelop­per de nou­veaux sys­tèmes d’encapsulation plus éco­com­pat­i­bles pour la libéra­tion de biopes­ti­cides qui seront amenés à rem­plac­er les pes­ti­cides de syn­thèse. À ce jour, ces biopes­ti­cides ne sont pas très sta­bles. Ils peu­vent aus­si avoir des prob­lèmes de sol­u­bil­i­sa­tion dans les for­mu­la­tions. D’où l’objectif de les encap­suler pour faciliter leur util­i­sa­tion, mais la matrice doit être com­pat­i­ble avec l’environnement tels les poly­sac­cha­rides d’algues, de champignons ou de dérivés d’huile végé­tale, par exem­ple », précise-t-elle. 

Un pro­jet qui fait suite à la réal­i­sa­tion avec suc­cès de polymères à empreintes molécu­laires à par­tir de dérivés d’huile végé­tale. « Il s’agissait d’encapsuler des polyphénols, molécules antioxy­dantes. Dans ce cas pré­cis, nous avons réus­si à mon­tr­er que ce type de matrice était sen­si­ble à des enzymes et donc était dégradé en leur présence, per­me­t­tant une libéra­tion du principe act­if », con­clut Aude Cordin.

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