Une coopération pour faire avancer la recherche

En mars dernier, l’UTC organisait la conférence « Biologie et fonction des tissus vivants » en présence des chercheurs de la Mayo Clinic. Les Drs Richard Ehman, Peter Amadio et John Hawse ont fait le déplacement depuis Rochester aux États Unis où la Mayo Clinic traduit les découvertes scientifiques en thérapies. Zoom sur 14 ans de coopération entre UTC, Mayo Clinic et CNRS.
La coopération UTC, Mayo Clinic et CNRS a permis à Sabine Bensamoun, chargée de recherches CNRS au laboratoire Biomécanique et bioingénierie de continuer le développement de ses recherches menées à la Mayo Clinic sur le muscle et d’enrichir l’UTC et le CNRS de nouvelles techniques. La productivité de cette coopération a permis à l’UTC et au CNRS de développer un savoir-faire unique dans l’analyse du tissu musculaire et d’être reconnus au niveau international. “Ce savoir-faire est maintenant diffusé dans différents centres cliniques et laboratoires. Je suis très reconnaissante aux Drs Ehman, Amadio et Hawse d’avoir pris le temps de venir pour présenter nos activités de recherche et faire découvrir la célèbre Mayo Clinic. Ce sont des pointures mondiales dans leurs domaines de recherche et je suis très contente que l’UTC et le CNRS aient pu assister à des présentations de très haute qualité”, peut-elle témoigner aussi de la conférence du 11 mars dernier au Centre d’innovation.
Plusieurs années à Rochester pour la picarde
Sabine Bensamoun est elle-même issue de la Mayo Clinic Foundation (Rochester, MN, USA), référence mondiale en matière de recherche médicale. Ces années passées au sein de la Mayo Clinic lui ont permis de devenir le chercheur qu’elle est aujourd’hui. “J’ai eu une formation exceptionnelle, dont je pourrais citer les nombreuses qualités. Un point dont je me souviendrai plus particulièrement : lorsque nous mettions au point les protocoles et que les résultats n’étaient pas satisfaisants, a été le soutien, les encouragements, la présence d’une équipe, d’une famille, dans ces moments difficiles, conclut-elle. Je garderai le souvenir de cet état d’esprit toujours positif qui vous tire vers le haut. En tant que sportive de haut niveau je connaissais ces valeurs et la similitude est très proche avec le domaine de la recherche.”
Un travail de recherche aux débouchés certains
Si un muscle est malade à cause d’une pathologie ou d’une blessure sportive, alors les techniques qui ont été développées permettront de suivre et d’adapter les traitements. Les débouchés sont multiples : domaine médical (élastographie appliquées aux muscles du visage, des jambes…), industrie pharmaceutique (lien entre le gène TIEG et des pathologies musculaires), domaine numérique (utilisation des données musculaires pour simuler la marche, modéliser le comportement musculaire).