Risques d’accouchements prématurés et de maladies infectieuses

Enseignant-chercheur à l’UTC, Dan Istrate travaille notamment sur les outils biomédicaux connectés. Deux projets en cours portent sur la prévention du risque d’accouchement prématuré et la détection a domicile du risque de maladies infectieuses chez les personnes âgées.
Le premier, mené en collaboration avec Imad Rida et le CHU d’Amiens, concerne les femmes enceintes à risque. « Il s’agit, grâce à l’apport d’outils IA développés par Imad, de prédire la date de l’accouchement afin de permettre au médecin de préparer dans des conditions optimales l’accouchement mais aussi la prise en charge du bébé. Des électrodes HDsEMG placées sur le ventre de la femme enceinte récupèrent les signaux du muscle utérin et, selon les caractéristiques des signaux, on pourrait prédire que la femme devrait accoucher 1 à 2 semaines après les mesures. Un dispositif que l’on peut utiliser à domicile. On a recouru à du machine learning, puis à du deep learning. Ce dernier permet non seulement de meilleures performances mais surtout est capable de générer des données artificielles permettant la construction de modèles plus précis », explique-t-il.
Le second est mené en collaboration avec Vincent Zalc, le CHU de Toulouse ainsi que le laboratoire LAAS. « Ce projet vise à détecter des maladies infectieuses respiratoires ou gastro-entérologiques en utilisant un minimum de capteurs et en préservant l’intimité de la personne. On s’est intéressé particulièrement aux personnes des habitats partagés afin d’éviter la propagation des maladies. Le dispositif est constitué d’un microphone et de capteurs de mouvements dans la pièce de vie et la salle de bains, ainsi qu’un contact sur la porte pour connaître les entrées et sorties. Un système qui nous permet de déterminer la toux, les éternuements ou encore la mobilité de la personne » assure-t-il.
Ce dispositif est mis en place, depuis 2022, dans une résidence de 12 studios appartenant à « Âges sans frontières » et située à Brens, à côté de Toulouse. « L’IA intervient à deux niveaux dans ce cas. Le premier concerne la reconnaissance des sons où on utilise du machine learning. Le second que l’on développe actuellement vise à exploiter les informations concernant les sons mais aussi les mouvements afin de générer des alertes sur l’état de santé d’une personne donnée », conclut Dan Istrate.
MSD