Revival Bionics, la start-up des prothèses du futur
Guillaume Baniel, 33 ans, est le fondateur et CEO de Revival Bionics qui conçoit et fabrique un dispositif actif d’assistance a la marche, en particulier un pied humain robotique, pour les personnes amputées. Ce dispositif vise à améliorer la mobilité et le confort des patients, pour que chaque pas redevienne facile.
Revival Bionics est née de l’histoire personnelle de Guillaume Baniel qui, après un DUT en génie mécanique et productique a l’IUT d’Amiens, intègre une formation d’ingénieur en génie des systèmes mécaniques a l’UTC.
En 2014, il commence sa carrière chez Thales, en tant qu’ingénieur électromécanique. Il était ingénieur produit électromécanique et avait en charge les générateurs de bord installés à bord du Mirage 2000. « En 2018, paralysé, je me retrouve à porter une orthèse au quotidien. J’ai été surpris du caractère non propulsif de mon orthèse, une seconde peau en carbone qui ne compense pas pleinement mon handicap. Cette expérience m’a poussé à entreprendre des recherches approfondies sur les prothèses et les orthèses actives », confie Guillaume Baniel. Après un an de rééducation et de nombreuses recherches, il conçoit un premier concept de pied bionique.
Encouragé par l’INPI, il intègre le programme BioStart mi-2020 de l’incubateur lillois Eurasanté. Il décide alors de mettre en avant sa double compétence en gestion de projets et ses compétences techniques en ingénierie. C’est de là qu’il fonde en 2021 sa propre start-up : Revival Bionics, dont l’objectif principal est de développer des solutions technologiques qui compensent pleinement le handicap. « Je propose ensuite à Nathan Girard, lui aussi passionné comme moi et ingénieur nouvellement diplômé de l’UTC, de me rejoindre dans cette aventure. Un an plus tard, Revival Bionics dispose d’un démonstrateur de pied bionique et se hisse aux côtés de rares acteurs présents au niveau mondial. »
ADN technologique et humain
En 2022, Revival Bionics s’est distinguée en décrochant le premier Grand Prix I‑Lab, concours national d’aide à la création d’entreprises. « Cette victoire confirme la remarquable contribution de notre start-up envers l’innovation en biomécanique et notre engagement en faveur de la compensation du handicap. En ce qui me concerne, j’ai pris goût à comprendre les modalités très fines d’avènement d’une entreprise tech à mi-chemin entre l’exploit technologique et l’exploit humain. Il me tarde de tester mes hypothèses avec une équipe plus conséquente », assure Guillaume Baniel.
La suite pour l’entreprise s’annonce riche, avec des projets stratégiques en cours. « Nous travaillons activement sur le développement de la seconde version de notre dispositif et plus largement sur des briques mécatroniques clefs, une étape cruciale pour nous permettre d’offrir aux patients un pied robotique et des technologies qui compensent pleinement leur handicap. » En effet, la vocation de l’entreprise est bel et bien de combler le fossé entre les dispositifs passifs tels que les orthèses et les prothèses conventionnelles, qui ne parviennent pas à redonner une démarche équivalente à celle d’une personne valide. Ainsi, l’ADN de Revival Bionics repose sur l’innovation technologique, l’amélioration de la qualité de vie des personnes handicapées, et l’engagement envers la recherche et le développement dans le domaine de la biomécatronique.