SCAI, dans la cour des grands

Directeur de Sor­bonne Cen­ter for Arti­fi­cial Intel­li­gence (SCAI), un insti­tut de l’Alliance Sor­bonne Uni­ver­sité créé en 2019 dans le cadre de la stratégie nationale en IA, Gérard Biau décrit la genèse du pro­jet et son évo­lu­tion jusqu’au suc­cès ren­con­tré lors de l’AMI « IA-Cluster ».

« Avec le lance­ment de SCAI, il s’agissait dans un pre­mier temps de regrouper les forces exis­tantes, jusqu’ici dis­per­sées dans l’établissement mais aus­si chez les parte­naires de l’Alliance, en créant une entité spé­ci­fique à l’IA qui lui don­nerait plus de vis­i­bil­ité. L’objectif était dou­ble : en pre­mier lieu, ratio­nalis­er les moyens tant en matière de recherche que de for­ma­tion mais aus­si chang­er d’échelle pour peser dans le domaine de l’IA et essay­er de gag­n­er des pro­jets nationaux, régionaux ou européens », explique-t-il.

Un pari réus­si, puisque SCAI, avec le pro­gramme PostGenAI@Paris auquel l’UTC est pleine­ment asso­ciée, a été l’un des 9 lau­réats de l’AMI « IAClus­ter » et a été rebap­tisé depuis Sor­bonne Clus­ter for Arti­fi­cial Intel­li­gence. Un suc­cès dû à la capac­ité de l’Alliance à mobilis­er des forces dans des domaines très larges allant de l’ingénierie, par exem­ple, avec l’UTC, aux sci­ences sociales en pas­sant par les math­é­ma­tiques ou la biolo­gie. Mais ce n’est pas le seul puisque SCAI a rem­porté nom­bre d’appels à pro­jets, cer­tains financés par l’ANR tel l’AMI CMA, Sorbonne.AI, un pro­jet DIM financé par la Région ou encore un Cofund, Sound.ai, financé par l’Union européenne. Un suc­cès qui est, selon Gérard Biau, celui de tous les parte­naires de l’Alliance dont l’UTC qui, sur les 21 pro­jets d’accélération col­lab­o­rat­ifs (PACs), hérite de qua­tre PAC et en porte deux. Autre signe de con­sécra­tion, de nou­veaux acteurs tels l’université Pan­théon-Assas, le Cnam, Sci­ence Po ou encore la Cour de cas­sa­tion ont rejoint le clus­ter, preuve de la crédi­bil­ité gran­dis­sante du pôle. Sci­ence, recherche, for­ma­tion et inno­va­tion for­ment ain­si les piliers sur lesquels s’appuie SCAI.

Par­mi les objec­tifs pour­suiv­is avec PostGenAI@ Paris ? « Le pre­mier con­cerne la mise en oeu­vre de pro­jets de recherche sous forme de PAC impli­quant deux por­teurs, si pos­si­ble de deux étab­lisse­ments dif­férents, mais aus­si des indus­triels qui, à ce jour, ont apporté 30 mil­lions d’euros au pro­gramme. Dans le cadre de ces PAC, il s’agira de réfléchir égale­ment à des actions de for­ma­tion. La trans­mis­sion des savoirs est impor­tante dans un domaine en per­ma­nente évo­lu­tion. Nous avons fait le choix de nous intéress­er à l’IA généra­tive, la tech­nolo­gie la plus actuelle et de l’appliquer à trois grandes thé­ma­tiques : les tech­nolo­gies de rup­ture, la san­té future et les sociétés résiliente. La pre­mière con­cerne les tech­nolo­gies de rup­ture autour des grands mod­èles de langue ou de sécu­rité indus­trielle, par exem­ple. La deux­ième, vers un futur désir­able, tourne autour de la biolo­gie, de l’environnement ou encore de la médecine. Enfin, la dernière, société résiliente et édu­ca­tion, con­cerne plutôt les sci­ences humaines et sociales, les human­ités numériques, le droit, etc. La deux­ième étape sera de pass­er à la vitesse supérieure en allant chercher des pro­jets inter­na­tionaux », con­clut Gérard Biau.

MSD

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