Diplômée de l’UTC en génie informatique (option robotique) en 1988, Sabine Allouchery est, depuis 2005, après une carrière dans le milieu de l’informatique, coach et thérapeute. Portrait d’une femme à la curiosité sans limites.
La curiosité ? Elle en fait la démonstration dès ses années de classes préparatoires. Alors que de grandes écoles lui ouvraient les bras, elle fait le choix de l’UTC. Les raisons ? « L’UTC était moderne. Elle fonctionnait avec un système d’unités de valeur (UV), ce qui était innovant pour une école d’ingénieurs. Les autres écoles m’apparaissaient plus classiques. L’UTC était aussi plus humaine en ce sens où, à côté des savoirs technologiques, elle intégrait aussi la dimension management. Elle imposait un an de stage en entreprise, 6 mois en 2e année et 6 mois en fin de cycle, et proposait de nombreux partenariats à l’étranger, je voulais absolument faire une expérience hors de nos frontières », affirme-t-elle.
Après un premier stage chez Poclain sur de l’informatique temps réel, elle rejoint Philips Kommunikation A.G. à Nuremberg pour son stage de fin d’études. « Lors du premier stage, c’est la séparation entre les cols bleus qui déjeunent à midi et les cols blancs à 13 h qui me frappe. Je suis par ailleurs ravie d’expérimenter le programme que j’ai développé en pilotant moi-même une pelle hydraulique. Chez Philips, je vais adorer l’ambiance internationale, et participer au développement du 1er compilateur pour la téléphonie mobile », explique-t-elle. Curiosité encore ? « Mes collègues étaient motards et je me suis mise à les accompagner dans leurs virées en moto. J’ai attrapé le virus et dès mon retour en France, j’ai passé mon permis grosse cylindrée », plaisante-t-elle.
À la sortie de l’UTC, plutôt que de se tourner vers l’industrie, suite logique de sa spécialité Robotique, elle préfère intégrer une société de services en informatique de gestion. « J’ai fait très peu de programmation. Ayant le contact facile, les dirigeants m’ont rapidement proposé le poste d’architecte de solutions, puis celui de manager d’une équipe de consultants. J’avais à peine 25 ans », souligne-t-elle.
Curiosité de nouveau ? « J’ai changé plusieurs fois d’entreprise en valorisant à chaque fois, mon expérience et ma soif d’apprendre, ma soif de nouveau. Mon dernier poste dans le monde du logiciel était chez BMC Software en tant que directrice commerciale puis directrice marketing », précise-t-elle.
Curiosité toujours ? « “Vous êtes directrice commerciale, vous parlez plus des hommes que des chiffres”, me dit un chasseur de tête. Je lui réponds que le chiffre est une conséquence d’un bon management. Le métier de manager m’a passionnée, bien plus complexe qu’un robot, bien plus riche que des millions d’euros », ajoute-t-elle.
Nouvelle curiosité et changement de cap ? Un voyage dans le désert avec un lama tibétain crée un nouveau virage intérieur. Sabine veut approfondir sa compréhension de l’humain. Elle quitte BMC pour créer sa propre activité de conseil et elle enchaîne les formations. D’abord en sophrologie, puis au sein de l’institut Gregory-Bateson (IGB) où elle se forme à la thérapie brève et stratégique, issue des travaux de l’école de Palo Alto. « Après 11 ans en tant que thérapeute dans mon cabinet, et consultante en entreprise, les humains et la nature me passionnent. Je compte bien continuer à découvrir et à apprendre, en faisant des expériences de vie », précise Sabine. Ultime curiosité et nouveau cap ? « Romancière. Trouver un éditeur pour mon nouveau roman, c’est mon objectif aujourd’hui », conclut-elle.
BIO EXPRESS
1988 : diplôme d’ingénieur UTC
2000 : découverte de la méditation, désert de Mauritanie
2002 : diplôme de sophrologie et de coaching.
Création d’entreprises GO Elan Conseil, Nautic TV et A2 Partner
2009 : Ouverture du cabinet de thérapie brève
2015 : Autoédition : Réussir contre toute logique et Maigrir contre toute logique
2017 : 1er roman : Mon premier jour – Éditions Mélibée