Dossier
39 : Startup - série III
Après la série I et II présentant quelques unes des start up UTC, nous vous offrons la série III qui se poursuivra ensuite sur le web, la webTV UTC et sur les réseaux. Elles sont, s'il en fallait, une preuve que l'UTC, de part sa pédagogie à la carte et son continuum formation/recherche en favorisant l'épanouissement de ses étudiants, encourage l'expression de la créativité et de l'innovation.
Au sommaire de ce dossier
- Au doigt et à l'oeil : l'assistant connecté Gladys
- Smeal, des repas adaptés à vos besoins
- Touché, un instrument de lutherie numérique
- Holî, un objet connecté qui prend soin de vous
- Une appli pour le bon usage des médicaments
- Linkurious : visualiser les données massives
- MyScienceWork : démocratiser la science
- Belight : rayon de lumière
Au doigt et à l'oeil : l'assistant connecté Gladys

Vous avez toujours rêvé d'une présence attentive qui règle votre réveil, prépare votre café ou éteint les appareils électriques au moment de votre départ du domicile ? L'assistant connecté Gladys se charge pour vous de ces tâches quotidiennes rébarbatives en fonction de vos habitudes.
Pour la somme modique d’une cinquantaine d’euros, ce système intelligent est capable de planifier le fonctionnement de tous les appareils électriques de la maison à condition qu’ils soient branchés à des prises connectées. Plus qu’une simple commande à distance, le logiciel libre tournant sur un mini-ordinateur Raspberry Pi applique des scénarios et propose des solutions adaptées en se connectant à l’agenda et à certaines applications de l’utilisateur. |
Une innovation faite maison
Il y a 3 ans, ce passionné d’informatique a passé 8 mois à élaborer une première version. « C’est en voyant l’assistant Jarvis du film Iron Man que l’idée m’est venue, les technologies connectées existaient, il suffisait de les agréger et d’y ajouter une intelligence artificielle » s’amuse le jeune créateur. Une formation autodidacte en électronique grâce à de nombreuses lectures sur Internet lui a permis de mener le projet seul de bout en bout.
Alors que les installations de domotique classiques sont facturées plusieurs milliers d’euros, ce dispositif à « bricoler soi-même » permet de démocratiser l’habitat intelligent auprès d’un public doté de connaissances basiques en électronique et programmation. Le succès est au rendez-vous puisque 11 000 téléchargements ont déjà été effectués. Réalisé en open source, le programme peut évoluer en fonction des besoins de chacun.
Une importante communauté de 450 développeurs ajoute régulièrement des modules complémentaires à la version de base. Traduction des messages dans différentes langues, adaptation à d’autres types de matériels connectés ou commande des box télé sont quelques-unes des améliorations apportées. L’utilisation d’un logiciel libre est également une garantie de sécurité pour une technologie dédiée à la gestion du domicile et présentant ainsi un risque de surveillance de la vie privée.
Depuis le premier prototype, le second modèle a évolué pour mieux coller avec les besoins exprimés par les internautes. L’élève-ingénieur réfléchit maintenant au développement d’un modèle économique : « Le programme restera open source mais pourquoi pas maintenant commercialiser une box prête à l’emploi pour le grand public ? ».