MyScienceWork, nouveau réseau social pour chercheurs, devrait prochainement faire son apparition sur le web. Sa créatrice, Virginie Simon, est une jeune ingénieur-docteur avant tout passionnée par l’interdisciplinarité.
Rassembler des scientifiques et les faire communiquer sur des sujets multidisciplinaires au sein d’un même réseau social. Tel est l’objectif du projet MyScienceWork, né de la volonté de Virginie Simon de disposer d’une telle plate-forme de communication au cours de sa thèse CIFRE réalisée au sein de Nanobiotix, start-up spécialisée dans la nanomédecine appliquée à la thérapie du cancer.
« Portant sur les nanotechnologies, mon travail de thèse s’avérait pluridisciplinaire, explique-telle. Or, il m’est rapidement apparu que chaque discipline, qu’il s’agisse de la biologie, de la chimie ou de la physique, avait un langage propre et des bases de données spécifiques ».
En moins de trois ans, la doctorante voit également l’effectif de la start-up passer de 3 à 25 personnes, assiste à des levées de fonds, des recrutements, des déménagements… « En plus de l’intérêt scientifique de mon sujet de thèse, cette expérience professionnelle m’a réellement confortée dans le fait de créer ma propre structure, se souvient-elle. Je me disais que si j’avais pu mener à bien mon doctorat, je devais être capable de relever bien d’autres challenges ».
Sa thèse à peine soutenue, Virginie franchit donc sans hésiter le pas et endosse la casquette d’entrepreneuse en montant MyScienceWork. Sa connaissance du milieu de la recherche et des bases de données utilisées par les chercheurs, lui permet en effet d’imaginer une maison d’édition virtuelle en “open access” associée à un réseau social scientifique. À l’instar du site www.researchgate.net, désormais célèbre réseau social américain entre chercheurs, MyScienceWork offrira donc bientôt aux chercheurs et scientifiques de toutes les disciplines des applications web 2.0.
« L’idée du projet est bel et bien de devenir un outil de travail performant multilingue à destination des chercheurs, qui pourront non seulement communiquer entre eux via un réseau social qui leur est propre, mais également déposer du contenu — articles, thèses, publications, créer leur propre bibliothèque scientifique, constituer des groupes de travail, mettre à disposition de leurs collègues des aides au protocole, ou encore bénéficier de conférences virtuelles, d’une bourse à l’emploi… ». Une trentaine de disciplines devraient ainsi cohabiter sur ce nouveau site communautaire, dont la mise en ligne est prévue pour juin 2011, pour faire de MyScienceWork le premier réseau social professionnel scientifique en Europe.